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"Créer une boîte, c'est facile. Ce qui est plus difficile c’est de durer", confie la présidente de l’École des indépendants

Catherine Barba, présidente et cofondatrice de l’École des indépendants ENVI, assure qu'il y a aujourd'hui en France "une énorme aspiration à se mettre à son compte," mais qu"’il faut essayer d’éviter d’attendre des choses des pouvoirs publics."
Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Catherine Barba, présidente et cofondatrice de l'Ecole des indépendants (Envi), le 25 avril 2023. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Les créations d’entreprises se maintiennent à un très bon niveau en France malgré le contexte économique difficile. L’Insee a publié, mardi 25 avril, les chiffres du premier trimestre 2023. Il y a eu plus de 284 000 immatriculations au registre du commerce. Un chiffre en très légère baisse pour ce qui est des entreprises classiques. La dynamique vient en réalité des indépendants et micro-entrepreneurs. Catherine Barba, présidente cofondatrice de l’École des indépendants ENVI, analyse la situation sur franceinfo.

franceinfo : au premier trimestre, les créations d’entreprises sous le régime de micro-entrepreneurs ont augmenté de 2,5% sur un an. Les indépendants ont représenté 63% de créations de sociétés entre janvier et mars. Pourquoi ce succès ?

Catherine Barba : Il y a une énorme aspiration aujourd’hui à se mettre à son compte, à quitter le salariat, il y a une espèce de désamour du salariat depuis le Covid et les confinements. En fait, la place que le travail prend dans nos vies a changé, le sens qu’on y met. 

"On ressent dans toutes les tranches d’âge une aspiration à plus d’autonomie, d’équilibre, de sens. Beaucoup se voient plutôt dans un travail d’entrepreneur individuel."

Catherine Barba, présidente cofondatrice de l’École des indépendant ENVI

à franceinfo

Qu’est-ce qui manque aujourd’hui pour dynamiser l’auto entrepreneuriat en France ?

Je me dis souvent qu’il faut essayer d’éviter d’attendre des choses des pouvoirs publics. Il faut compter sur ses propres ressources : quelle est ma motivation, quel est mon savoir-faire ? Est-ce que je suis capable de le transformer durablement en argent et revenus ? Comment et avec qui m’entourer ?

Vous lancez un concours national, le "Grand Prix des Indépendants". De quoi s’agit-il exactement ?  

On a surtout envie de mettre le projecteur sur les indépendants, les célébrer. Aujourd’hui, on célèbre énormément les startuppeurs, les levées de fonds. Les indépendants s’excusent presque d’être des entrepreneurs de deuxième classe. Pas du tout ! Nous, on a envie de dire que c’est formidable de se mettre à son compte et donc on fait un tour de France, en commençant par Lyon, le 3 mai 2023, avec des soirées pour récompenser les indépendants les plus dynamiques et les plus innovants. La seule condition, c’est d’avoir une entreprise rentable, qui a plus de six mois et moins de trois salariés.

Retrouvez l'intégralité de cette interview :

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