Confinement : "Il faut dire très clairement que le télétravail n'est pas une option", défend Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT
Alors qu'une deuxième réunion sur l'organisation du télétravail pendant le nouveau confinement se tient mardi 10 novembre entre les partenaires sociaux, le patron de la CGT propose d'instaurer "des amendes, quand on ne respecte pas les règles".
Pour vérifier que les entreprises mettent effectivement en pratique le télétravail afin de lutter contre l'épidémie de Covid-19, "il faut des contrôles, il faut dire très clairement que le télétravail n'est pas une option", estime lundi 9 novembre sur franceinfo Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT. "Et ensuite s'il le faut", le leader syndical propose d'instaurer "des amendes, quand on ne respecte pas les règles. Vous et moi on est punis, pourquoi ça ne marcherait pas de la même façon pour les entreprises ?"
>> Télétravail : des consignes très mesurées aux inspecteurs du travail.
Alors qu'une deuxième réunion sur l'organisation du télétravail pendant le nouveau confinement se tient mardi 10 novembre entre les syndicats et le patronat, Philippe Martinez fustige "le gouvernement qui n'a pas été clair" sur cette question puisque, indique le leader de la CGT, "M. Macron dans une de ses premières interventions télévisées a fait du télétravail une option". Mais le secrétaire général de la CGT a toutefois "noté un durcissement du ton" de la ministre du Travail, Elisabeth Borne.
Beaucoup de "cadeaux aux entreprises"
"Quand il n'y a pas d'accord, et c'est ce que nous réclamons depuis des mois - ça a traîné avec un Medef qui traîne des pieds - le cadre n'est pas précis, ça pose des questions, il faut effectivement des moyens pour télétravailler", affirme Philippe Martinez. "Ca a traîné et c'est resté flou très longtemps".
Selon Philippe Martinez, d'une manière générale, le gouvernement a fait "beaucoup de cadeaux aux entreprises, alors que ceux qui sont au chômage partiel perdent de l'argent. Nous réclamons que soient mises à contribution les banques, les assurances pour que soit compensée cette perte de salaire, parce que, quand on perd 16% de son salaire [l'État paie 84% du salaire en chômage partiel], dans la majorité des entreprises, les 16% restants ne sont pas pris en charge". "Quand on est à 1% au-dessus du Smic ça ne fait pas beaucoup d'argent à la fin du mois", conclut le leader de la CGT.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.