Cet article date de plus de quatre ans.

Bridgestone : "Le gouvernement a les moyens" d’agir, selon François Hommeril (CFE-CGC)

Le président du syndicat de l'encadrement demande au gouvernement de "faire pression" sur Bridgestone pour obtenir des investissements dans l'usine de Béthune.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président de la CFE-CGC François Hommeril, invité de franceinfo le 21 septembre 2020 (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Bridgestone veut fermer son usine de Béthune. Le fabricant de pneus l’a confirmé ce lundi, après une réunion avec la ministre de l’Industrie et la ministre du Travail. Plus de 860 emplois sont menacés. Le gouvernement annonce une contre-expertise.

Des aides publiques à convertir en investissements

Invité de franceinfo, François Hommeril, président de la CFE-CFC, demande aux pouvoirs publics d’agir. Selon le dirigeant syndical, "le gouvernement a les moyens de faire ce qu’il veut ." "Des histoires comme ça, j’en connais mille, explique-t-il. Quand l’employeur fait tout ce qu’il faut pour que l’entreprise en vienne à péricliter, on peut se poser la question de savoir s’il ne faut pas remettre en question la gouvernance." "Qui va payer ?, insiste-t-il, sinon les contribuables et les salariés ?"

François Hommeril réclame, pour l’usine, "une stratégie, du redéploiement, des investissements dans cette usine." Le président de la CFE-CGC souhaite aussi que le gouvernement exige que "l’équivalent de ce qui a été donné à cette entreprise en matière d’aides publiques soit réinvesti sur le site, en matière d’investissements physiques, pour redéployer l’activité."  

Télétravail : "Que le Medef arrête de tourner autour du pot"

Le télétravail va-t-il être encadré ? Une ultime réunion est organisée, ce mardi 22 septembre, entre les syndicats et le patronat. Le président de la CFE-CGC souhaite un cadre pour la période immédiate, pendant l’épidémie. Il donne l’exemple des heures de repos : "La réglementation européenne garantit onze heures de repos entre deux journées de travail. J’affirme aujourd’hui que dans les conditions actuelles, des millions de personnes, en travaillant à domicile, n’ont pas cette garantie." "On demande simplement, ajoute-t-il, que cette activité-là soit encadrée, dans des dispositions négociées, à durée transitoire."

François Hommeril souhaite que "plus tard, à tête reposée, on rouvre une négociation, sur le long terme, pour voir comment on peut pratiquer le télétravail" : "Nous demandons à ce que les organisations patronales, et en particulier le Medef, arrêtent de tourner autour du pot."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.