Alexandra François-Cuxac (Fédération des promoteurs immobiliers) : "Il faut mettre en avant les villes moyennes"

Comment améliorer le logement en France ? La question est centrale. Le mouvement des "gilets jaunes" l’a rappelé. Le groupe Action Logement (autrefois "1% logement"), géré par le patronat et les syndicats, met sur la table neuf milliards d’euros, sur quatre ans, pour améliorer l’habitat.

Le plan prévoit notamment de transformer des bureaux en logements. Pour Alexandra François-Cuxac, présidente de la FPI (Fédération des promoteurs immobiliers), "il y a un gisement de friches industrielles, de bureaux obsolètes. Plutôt que de les démolir, avec certains procédés constructifs, on peut les transformer en logements. Ça n’est pas ce qu’il y a de plus économique, mais ce sont souvent de beaux espaces au cœur des villes."

Des logements trop chers dans des métropoles saturées

Alors que la construction continue de marquer le pas en France (90 000 mises en chantier au premier trimestre, soit 8% de moins qu’à la même période de l’an dernier), les promoteurs veulent mettre l’accent sur le logement "abordable" : "Les promoteurs n’ont aucun intérêt au logement cher. Si on construit cher, c’est qu’on ne peut pas faire autrement", assure la présidente de la FPI.  

Nos élus devraient faire des ponts d’or pour attirer les entreprises dans les villes moyennes. Sans activité économique et sans emploi dans ces territoires, nos concitoyens continueront (…) de chercher un logement trop cher dans les métropoles.

Alexandra François-Cuxac, présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers

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Avec leurs homologues européens, les promoteurs français proposent donc plusieurs mesures pour améliorer la situation. Ils veulent notamment développer l'activité et donc l’habitat dans les villes moyennes. "On a besoin d’équilibre et de cohésion des territoires, d’un aménagement du territoire plus organisé", explique Alexandre François-Cuxac, qui appelle les entreprises à s’implanter davantage dans ces villes moyennes, et pas seulement dans les métropoles souvent saturées.