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COP23 : "Il n'y a aucun volontarisme de la part du président de la République", dénonce Delphine Batho

Delphine Batho, vice-présidente du groupe Nouvelle gauche à l'Assemblée nationale et ancienne ministre de l'Ecologie, était l'invitée de L'interview J-1, mardi sur franceinfo. Elle est revenue sur la COP23 et la position d'Emmanuel Macron sur le climat. 

Article rédigé par Yaël Goosz
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Delphine Batho était l'invitée de L'interview J-1, mardi 14 novembre sur franceinfo.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres et vice-présidente du groupe Nouvelle gauche à l'Assemblée nationale, ancienne ministre de l'Ecologie, était l'invitée de L'interview J-1, mardi 14 novembre sur franceinfo. Mercredi, Emmanuel Macron doit se rendre à Bonn pour la COP23. "Il n'y a clairement aujourd'hui aucun volontarisme de la part du président de la République, fort et puissant, sur cette question de l'écologie par rapport aux décisions que la France doit prendre pour elle même", a-t-elle déploré.  

La stratégie du "en même temps", plus possible

Alors que les émissions de CO2 repartent à la hausse cette année pour atteindre un record, Delphine Batho estime qu'il faut en finir avec le discours ambivalent de la France. "Ce qui n'est plus possible pour la France, si on veut garder le leadership sur le climat, c'est le 'et en même temps' qui dure depuis des années. Par exemple, on ne peut pas aller à Bonn, défendre l'accord de Paris et sa mise en oeuvre et en même temps détruire la forêt amazonienne pour le projet de la Montagne d'or en Guyane, qui est situé entre deux réserves biologiques intégrales dans la forêt amazonienne." 

Elle estime qu'Emmanuel Macron "est malheureusement dans une forme de continuité qui dure depuis des années et dont il faut sortir". Selon Delphine Batho, "il y a une forme de cornerisation, un système de noeud coulant autour du ministre de l'Ecologie".

Des arrangements politiques d'un autre âge

En février prochain, le Parti socialiste tiendra son congrès. Défait aux élections présidentielle et législatives, la formation politique veut se reconstruire. Pour l'instant menée par une direction collégiale, elle doit se trouver un nouveau leader. Alors que des bruits de couloir donnent Olivier Faure prochain secrétaire du PS avec Boris Vallaud pour reprendre les renes du groupe Nouvelle gauche au palais Bourbon, Delphine Batho s'interroge. a a été discuté où ? Avec qui ?"

La députée des Deux-Sèvres n'apprécie pas les arrangements qui seraient en cours. "Les mecs qui se partagent entre eux le pouvoir et qui pensent que c'est normal, c'est une époque qui est révolue." Elle s'oppose à ce genre de pratiques. "Ce n'est pas comme ça que les choses se passent et doivent se passer." Face à la rumeur qui affirment que plusieurs quadragénaires du PS se retrouvent régulièrement pour discuter de l'avenir des socialistes, elle tranche : "Il y a quand même cette logique systématique des responsables politiques hommes qui ne se rendent même pas compte de ce qu'ils disent et de ce qu'ils laissent dire."

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