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Avec l'école obligatoire à 3 ans, "on explique aux parents tout ce qu'on apporte aux enfants et on va agir sur l'assiduité", selon la députée LREM Anne Brugnera

Anne Brugnera, députée La République en marche du Rhône et membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, était l'invitée sur franceinfo mardi.

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Anne Brugnera, députée La République en marche du Rhône et membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, était l'invitée sur franceinfo mardi 27 mars.  (FRANCEINFO)

"Aujourd'hui, 97% des enfants de 3 à 6 ans sont déjà scolarisés", a indiqué Anne Brugnera, députée La République en marche du Rhône et membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, invitée sur franceinfo mardi 27 mars quelque heures après que l'Elysée a annoncé l'instruction obligatoire dès 3 ans pour la rentrée 2019"C'est une mesure inédite", a commenté Anne Brugnera.

franceinfo : Emmanuel Macron va rendre obligatoire l'école dès 3 ans, contre 6 ans auparavant. C'était nécessaire ?

Anne Brugnera : C'est une mesure inédite. Jusqu'à présent, à chaque fois que la scolarisation obligatoire avait été étendue, c'était pour l'augmenter de 13 à 14 ans, puis de 14 à 16 ans. Là, nous rendons la scolarité obligatoire pour les 3-6 ans à partir de la rentrée 2019. Aujourd'hui, 97% des enfants de 3 à 6 ans sont déjà scolarisés. Les 3% d'enfants restants bénéficieront de cette scolarisation dès 2019. En affirmant que cette maternelle est obligatoire, on explique aux parents tout ce qu'on apporte aux enfants, et on va agir sur l'assiduité. S'il y a 97% des enfants de 3 à 6 ans qui vont à l'école maternelle, certains d'entre eux n'y vont pas l'après-midi. En maternelle, nous avons deux adultes par classe, nous avons l'enseignant, nous avons l'Atsem (Agent territorial des écoles maternelles) dont le rôle a été relevé. Ces agents sont embauchés par la mairie. Nous savons que ce rôle des Atsem n'est pas assez valorisé, pas assez considéré. Nous allons travailler sur ce rôle, mais également sur la formation des enseignants pour que ces deux adultes dans la classe soient plus au fait de la pédagogie pour les plus petits.

Les classes de CP sont dédoublées, les grandes sections de maternelle le seront aussi à l'avenir ?

Pour les maternelles, ça va peut-être passer par un dédoublement, mais aujourd'hui je ne peux vous répondre précisément sur ce sujet. Ce n'est pas une proposition que nous faisons, nous sommes plus sur l'adaptation de la pédagogie et la formation des enseignants. Nous ne sommes pas dans la même problématique. Le dédoublement des CP et des CE1 qui va suivre pour l'apprentissage de la lecture se fait dans les zones d'éducation prioritaire parce que l'apprentissage de la lecture est le premier apprentissage qui conditionne tous les autres. Ici, en maternelle, on est sur d'autres apprentissages, on est sur une école qu'on voudrait moins scolaire avec une pédagogie adaptée qui permette de travailler tous les sujets pour que l'enfant soit épanoui et qu'il puisse développer son langage.

Le parti Les Républicains notamment s'est interrogé cet après-midi, à l'Assemblée nationale, sur les failles dans le suivi des individus radicalisés en France. Qu'en pensez-vous ?

Nous avons vécu cet après-midi un temps extrêmement fort dans l'hémicycle, l'ensemble des groupes politiques ont rendu hommage aux victimes de cet attentat. Le Premier ministre a répondu aux interrogations tout à légitimes des uns et des autres. Il a bien insisté sur le fait que nous devons toute la transparence aux Français, mais aussi nous devons construire notre action dans le temps. L'enquête est en cours, nous avons déjà voté la loi Sécurité et lutte contre le terrorisme, il y a peu. Nous menons une action résolue, déterminée qui prend le temps de l'étude et de la mise en œuvre. Nous avons agi depuis le début de cette législature, nous avons mis en œuvre un certain nombre de mesures qui nous ont permis de sortir de l'état d'urgence pour être dans l'état de droit avec de nouvelles possibilités d'action, dans le renseignement sur les fermetures des mosquées. La menace existe, nous la connaissons.

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