Le Front national pense avoir fait un grand pas vers lepouvoir, le PS dit que c'est la faute de l'UMP et l'UMP celle de Hollande etHollande explique qu'il faut tirer les leçons de cette élection.Une copie de cet état de fait sera rendue en mars prochain àl'occasion des municipales. D'ici là, le parti lepéniste entend poursuivre saprogression et pour aller plus haut et franchir la barre des 50 %, et continuerà se banaliser, changer le nom du parti n'est plus un tabou, affirme levice-président du FN, Florian Philippot sur Europe 1. "Ce débat n'est pas tabou, mais il n'est pas encoreouvert. Il y a des gens qui seront pour et d'autres contre. Nous verrons bien.Il y a déjà le rassemblement Bleu Marine qui est l'élargissement à tous lespatriotes, d'où qu'ils viennent, de gauche ou de droite. Nous allons continuerle travail de fond, de terrain, on laissera les autres faire leurs petitestambouilles politiciennes. "Une gauche qui déçoitSi le FN fait d'aussi bons résultats, c'est aussi parce quela gauche au pouvoir déçoit et n'arrive plus à comprendre les attentes dupeuple. Le sénateur UMP Jean-Pierre Raffarin interrogé par RTL : "Cequi est assez extraordinaire c'est que le Front national est au second tourquand le PS est au pouvoir. Il y a une sorte de parallélisme des situations.Vous vous souvenez de Lionel Jospin, cinq ans au pouvoir et pas dequalification au second tour puisqu'il est battu par Jean-Marie Le Pen. On voitque le FN est élevé dans ce pays quand le PS est au pouvoir. "La stratégie du Front républicain remise en causeAu sujet du Front républicain, Marine Le Pen estime qu'il est mort, Alain Juppé doute deson efficacité, et Jean-François Copé dit qu'il n'y a jamais cru. "Unenotion qui n'a pas de réalité, le PS et l'UMP ce n'est pas pareil et le FN cen'est pas la même chose que l'UMP ", selon lui.Le vice-président du FN Louis Aliot au micro de LCI : "Jerappelle qu'en 2002 le Front républicain avait permis à Mr Chirac d'être éluavec 80% et 20% pour Jean-Marie Le Pen. Aujourd'hui, les Fronts républicainsdonnent 51%, 52% mais pas beaucoup plus. Plus nous allons aller vers lesélections et plus le Front national sera en capacité de s'installer devant lesautres formations politiques. "L'espoir de la gaucheSeule la gauche croit encore aux vertus du Front républicainet l'UMP joue avec le feu ou pactise avec le diable explique Bruno Le Roux, leprésident du groupe PS à l'Assemblée. "Quand j'appelle à voter pour Mr Costes au deuxièmetour c'est parce que je ne veux pas qu'une solution soit représentée demain parcequ'elle n'existe pas par le Front national. Je ne veux pas être dans cettebanalisation qui est trop faite par la droite de Mr Copé. La droite décomplexéec'est souvent la droite extrêmisée. Les électeurs se disent que puisque ladroite le dit, le FN pourrait l'essayer demain. "