Ukraine : Poutine reprend le vieux rêve d’une grande Russie
L'actualité remise en perspective chaque samedi, grâce à l'historien Fabrice d'Almeida.
Alors que Vladimir Poutine vient de proclamer l’annexion de nouveaux territoires au profit de la Russie, un retour sur les logiques de son expansion s’impose.
Poutine se soucie peu de la légalité. Comme ses prédécesseurs dans l’histoire russe, la force est son argument principal. C’était déjà le cas en 2014, quand il a annexé la Crimée et placé le monde devant le fait accompli. Mais il reprenait la même logique que Staline qui profita du pacte germano-soviétique de 1939 pour s’étendre, aux dépens des pays baltes et de la Bessarabie. Et il s'inspirait même de Lénine qui annexa de nombreuses républiques à l’URSS, comme l’Ukraine en 1922. Mais Lénine se mettait dans les pas de l’empire tsariste qui, depuis le XVIIIe siècle, a poursuivi son extension vers l'est et le sud principalement, prenant des territoires à l’empire ottoman et à l’empire perse et s’emparant aussi d’une partie de la Pologne, ou de la Finlande à l’ouest et au Nord.
En fait, Poutine reprend le vieux rêve d’une grande Russie, appris dans son enfance. Il refuse de prendre en compte les logiques nouvelles qui se sont imposées dans la société internationale, où la force ne suffit pas à établir le droit.
>> Le discours de Vladimir Poutine, "une explosion de délire nationaliste" selon Jean-Louis Bourlanges
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.