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Changement climatique : l'influence de Sophia Kianni, 20 ans, auprès du secrétaire général de l’ONU

Elle fait partie du groupe de sept jeunes engagés qui conseillent Antonio Guterres sur les questions climatiques. Cette semaine, alors que le Giec vient de publier son dernier rapport, on retrouve son influence dans la prise de parole du secrétaire général de l’ONU.

Article rédigé par franceinfo, Marion Lagardère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Sophia Kianni, jeune conseillère du secrétaire général de l’ONU, sur son compte Instagram. (CAPTURE D'ÉCRAN)

Sophia Kianni vient de fêter ses 20 ans, elle a été nommée en 2020 avec six autres jeunes pour conseiller Antonio Guterres sur les questions climatiques. Et si l’on parle d’elle aujourd’hui, c’est parce qu’en cette semaine où le dernier volet du rapport du Giec vient d’être publié, c’est aussi son travail à elle qui est mis en lumière, un travail sur les mots, pour convaincre. Étudiante à Stanford, l’américano-iranienne Sophia Kianni, du haut de ses 20 ans, s’intéresse au climat depuis des années, précisément à la question de savoir comment agir, et elle défend l’idée que "tout le monde peut devenir activiste climatique".

Elle n’a pas peur de l’expression, elle la répète à l’envi, et elle a même convaincu le secrétaire général de l’ONU de la reprendre à son compte, lorsqu’il a affirmé, mardi lors de la présentation du rapport du Giec, que "les activistes climatiques sont parfois dépeints en dangereux radicalisés, mais les vrais radicalisés dangereux, ce sont les pays qui augmentent leur production d’énergie fossile." Les mots comptent, et c’est cette bataille que veut remporter Sophia Kianni. Elle, son activisme, c’est de vulgariser l’information scientifique, la rendre accessible au plus grand nombre, puisque ça n’est pas le cas partout.

C’est ce qu’elle a réalisé à 12 ans, lorsque ses parents l’ont emmenée en Iran, leur pays d’origine, pour visiter sa famille à Téhéran. "En arrivant, j’étais choquée par le niveau de pollution, j’ai compris qu’en Orient, la crise climatique était encore plus marquée qu’aux Etats-Unis, mais quand j’ai parlé à mes oncles, mes tantes, ma grand-mère de pollution, ils m’ont fait comprendre qu’ils n’en savaient pas grand-chose, pareil sur le changement climatique, c’est là que je me suis dit que tout le monde avait le droit de savoir, et j’ai eu l’idée de créer un réseau de traducteurs".

"Si vous voulez que les choses changent, allez voter"

Sophia Kianni a lancé Climate Cardinals en 2020, pour traduire dans toutes les langues les études sur les gaz à effets de serre, l’alimentation, l’eau, les déchets, aujourd’hui 8000 bénévoles travaillent dans une centaine de dialectes, du créole haïtien à l’Indonésien en passant par le farsi iranien.

Une réussite qui lui a valu à 18 ans les honneurs de Forbes, Time ou encore CNN. Sophia Kianni qui sur le site de l’ONU passe un message bien précis aux jeunes du monde entier : "Allez votez, si vous voulez que les choses changent, vu que le changement passe par les lois et par les gouvernements qui les font, allez voter."

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