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À 16 ans, James Casserly fait le tour de l'Irlande en fauteuil roulant et teste l’accessibilité des lieux touristiques

Depuis un mois, le jeune Irlandais visite un par un les 32 comtés d’Irlande, teste toutes les villes et note leur accessibilité pour les personnes en fauteuil roulant. Objectif : permettre à toutes les personnes qui se déplacent en fauteuil de pouvoir voyager où bon leur semble sans mauvaises surprises.

Article rédigé par Marion Lagardère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
James Casserly sur le compte Twitter Jimbos accessible Adventures. (CAPTURE D'ECRAN)

James Casserly a 16 ans. Atteint de paralysie cérébrale depuis qu’il est né, il s’est mis en tête de faire un tour complet de son pays, l'Irlande, pour qu’enfin les personnes à mobilité réduite sachent à quoi s’attendre et n’aient pas à découvrir les difficultés sur place. En pratique, il ne prend que les transports en communs, trains, bus et tramway, et milite pour qu’ils soient accessibles à tous. Parce que trop souvent les personnes en fauteuil n’ont que deux options : prendre une voiture, ou, faute de moyens, renoncer à se déplacer.

Alors il teste, il note... Dublin, Belfast, Galway : y a-t-il des rampes d’accès, est-ce qu’elles fonctionnent ? Y a-t-il des ascenseurs, des toilettes adaptées ? Est-il simple de monter et descendre des trottoirs ? Et qu’en est-il des bars et des restaurants ? James Casserly veut tout documenter, tout préciser, justement parce que lui-même, en voulant voyager l’an passé avec sa mère, n’avait pas trouvé de quoi organiser ses déplacements. Pas d’information, pas de revue effectuée par une autre personne en fauteuil roulant. "Le but du jeu, dit-il à la BBC, c’est vraiment d’éviter les mauvaises surprises, et que toutes les personnes à mobilité réduite puissent aller là où bon leur semble, le but, c’est l’égalité.

En un mois, il a visité cinq comtés sur 32, et ses meilleurs commentaires reviennent pour l’instant à Galway, à l’ouest et Belfast au nord-est. Des "aventures accessibles", comme il les appelle, qui passionnent les réseaux sociaux, Twitter et Instagram. Chacune de ses critiques, souvent en vidéos, est partagée des centaines de fois. James reçoit des messages de remerciement, d’encouragement, des précisions aussi d’autres internautes en fauteuil, mais pas que. Des responsables locaux, des gestionnaires de transports publics le suivent également.

Et c’est là son autre objectif, interpeller, mettre en lumière le sujet de l’accessibilité pour qu’à terme, un jour, il ne se pose plus, pour que les défauts, les manques, les barrières sautent aux yeux de tous comme une évidence. Et James ne compte pas s’arrêter à son tour d’Irlande. Une fois les 32 comtés de l’île visités, il veut aller en Europe, et plus loin peut être, partout où c’est possible.

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