Fiasco du stade de France pour la finale de la Ligue des champions : à qui la faute ?
Après les incidents survenus samedi au Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions, une réunion est organisée lundi au ministère des Sports. L'objectif est de réussir à déterminer les différentes responsabilités dans ce fiasco.
À qui incombe la faute du fiasco de la finale de la Ligue des champions ? Après les incidents survenus samedi 28 mai aux abords du Stade de France, une réunion en urgence se tient lundi matin au ministère des Sports pour tirer au clair les responsabilités de chacun. Autour de la table, toutes les parties prenantes : le ministère des Sports, le ministre de l'Intérieur, la préfecture de police de Paris, la fédération française de football ou encore l’UEFA, l’association du foot européen qui organise cette compétition. Il y a urgence au vu de l’ampleur de cette catastrophe télévisée en mondiovision.
Les enquêtes devront déterminer qui est responsable de ce chaos mais le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est dépêché de renvoyer la faute sur "des milliers de supporters britanniques ou sans billet qui ont forcé les entrées". La préfecture de police a même porté plainte. Or, cette façon de se défausser a aggravé le courroux des autorités britanniques, notamment parce que de nombreux témoignages ont loué le flegme et la patience de ces supporters anglais parfois malmenés.
En fait, il semble que de multiples problèmes se soient additionnés : un dispositif de sécurité sous-dimensionné et surtout mal organisé, une gestion des flux de spectateurs calamiteuse, des réactions intempestives de certains membres des forces de l’ordre dont la brutalité a choqué les journalistes étrangers, des supporters anglais sans billet ou munis de billets non valables qui se sont entassés aux grilles d’entrée, des jeunes parisiens ou banlieusards qui ont profité du désordre pour s’introduire dans le stade en semant un peu plus le trouble... Bref, à observer tous ces dysfonctionnements, on mesure que l’on est sans doute passé samedi soir tout près d’une catastrophe de grande ampleur. Il n’y a fort heureusement eu ni blessé grave, ni mort, ce qui ne fut pas toujours le cas par le passé lors de bousculades dans des stades de foot.
Tirer les enseignements pour les JO
Ces événements ternissent cependant la réputation de la France pour l’organisation de grands événements, à l’approche de la coupe du monde de rugby et surtout des Jeux olympiques 2024 à Paris. En pleine campagne électorale pour les élections législatives, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ont sauté sur l’occasion pour accabler leurs bêtes noires, Gérald Darmanin et le préfet de police Didier Lallement.
Emmanuel Macron, lui, peut se mordre les doigts d’avoir récupéré la finale de la Ligue des champions, initialement prévue à Saint-Pétersbourg. Mais au vu de l’enjeu de l’accueil de millions de spectateurs à l’occasion des JO, qui approche, on espère surtout que les protagonistes dépasseront la mesquine polémique politicienne pour tirer les enseignements du fiasco de samedi soir et ainsi éviter une catastrophe dans deux ans.
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