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Info Médias. "Marie-Claire continue à œuvrer pour le droit des femmes", selon la rédactrice en chef du magazine

Le mensuel "Marie-Claire" lance une grande campagne pour demander un allongement du délai de prescription dans les cas de viols sur mineurs. Marianne Mairesse, la rédactrice en chef, défend le côté "militant" du magazine féminin.

Article rédigé par franceinfo, Céline Asselot
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
La rédactrice en chef du magazine Marie-Claire, Marianne Mairesse, à Paris, le 14 juin 2016.  (NICOLAS KOVARIK / MAXPPP)

Le magazine Marie-Claire lance une grande campagne pour faire évoluer la législation dans les affaires de viols. Le mot-clef lié à ce sujet sur les réseaux sociaux est #JamaisTropTard. Comprenez, jamais trop tard pour porter plainte. Marie-Claire interpelle ainsi les parlementaires pour demander l'allongement du délai de prescription pour que les victimes de viols enfants puissent porter plainte 30 ans après leur majorité (contre 20 ans aujourd'hui) . 

Avec la législation actuelle, "une personne violée mineure n'a pas le droit de porter plainte à 39 ans. Cette réalité nous paraît totalement dépassée et injuste, parce qu'on sait que l'amnésie traumatique existe", explique Marianne Mairesse.

La rédactrice en chef de Marie-Claire ajoute : "Quand on est violé enfant, il se peut, dans de très nombreux cas, que le choc soit tel que l'on oublie qu'on a été violé. Le souvenir peut intervenir à l'âge adulte, souvent après un travail thérapeutique. Et cela signifique que quand on se souvient de ce qu'on a vécu, dans de nombreux cas, on ne peut plus porter plainte contre son agresseur".

On doit éveiller les consciences.

Marianne Mairesse, rédactrice en chef de "Marie-Claire"

Pour la journaliste, mener un tel combat fait partie de l'identité du magazine féminin. "Je pense qu'on a beaucoup oeuvré pour le droit des femmes depuis notre existence", insiste-t-elle, citant la publication en 1960 d'un "livre noir de l'avortement" qui demandait aux lectrices de l'époque de témoigner.

"C'est notre fonction de faire évoluer la place et le statut des femmes dans notre société, souligne Marianne Mairesse, qui ne qualifie pas ce combat de féministe, mais d'"humain".   

Pour signer ce manifeste #JamaisTropTard.

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