Eurovision 2024 : pour les demi-finales, "Slimane nous a offert un arc-en-ciel d'émotions", selon la cheffe de la délégation française
Vendredi 10 mai, c’est confiante que la cheffe de délégation à l’Eurovision et directrice des divertissements et jeux de France Télévisions, Alexandra Redde-Amiel, aborde la dernière ligne droite du concours de l'Eurovision. Avant la finale, diffusée samedi 11 mai sur France 2 à 21h, Slimane qui représente la France a livré une prestation sans artifice lors de la demi-finale du concours.
Déjà qualifié, le chanteur a offert aux spectateurs une prestation épurée, a capella, seul avec un micro, ce qui a tranché avec les autres prestations faites de groupes et de danseurs. Un choix qu’Alexandra Redde-Amiel défend : "Ce qui est important, c'est : qui est Slimane ? Qu’a-t-il envie de montrer à l'Europe ?". Le fait que Slimane se mette à nu acte pour elle l'authenticité et la grande générosité du chanteur dans ce qu’il a à offrir, c’est-à-dire "son arc-en-ciel d'émotions à travers cette chanson".
L’Eurovision, un concours ringard ?
La France n’a pas gagné le concours depuis la victoire de Marie Myriam en 1977. Pendant une période, on le trouvait même un peu ou très ringard. Mais les choses ont changé pour Alexandra Redde-Amiel : "Cette Europe a plus de sens. Avec France Télévisions, on fait grandir cette marque, on en parle toute l'année notamment à travers l'Eurovision junior, que nous avons gagné quand même trois fois !" Actuellement, Slimane reste outsider chez les bookmakers en se classant toujours quatrième ou cinquième. La cheffe de la délégation ne rend pas les armes pour autant et nous invite à regarder le jour J ce qu’il se passera en rêvant probablement à une victoire : "Allons chercher le trophée à l'Eurovision demain et après-demain !"
La géopolitique bien présente
Ce concours ne devrait être qu’une fête, mais il est assujetti aux remous internationaux, aux bruits des guerres. Face aux manifestations à l’encontre de l’artiste israélienne, Eden Golan, qui s’est qualifiée jeudi, la directrice des divertissements et jeux de France Télévisions rappelle que "la famille Eurovision est une grande famille". Mais elle reconnaît que dans un contexte géopolitique compliqué, les choses peuvent être effectivement, un peu dures : "On essaye le plus possible d'être dans la bienveillance". Elle "prie" pour que la musique nous réunisse : "Je le souhaite du fond de mon cœur, que le 'United by Music', le slogan de l'Eurovision agisse véritablement sur ce qui doit se passer. Que la musique finisse par réunir ce monde", conclut Alexandra Redde-Amiel.
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