Une histoire de la violence américaine selon TC Boyle
TC Boyle a choisi en épigraphe de son roman cette citation de l'anglais DH Lawrence: "L'âme américaine est dure, solitaire, stoïque: c'est une tueuse. Elle n'a pas encore été délayée". Ecrivain picaresque, TC Boyle peut partir de cette phrase et de deux faits divers pour construire un récit, de son écriture organique. Ça commence avec Sten, paisible prof retraité, ancien marine, qui en vacances avec sa femme au Costa Rica est agressé par un petit voyou, qu'il tue à mains nues, vieux réflexe de vétéran du Vietnam. La violence dans ce roman n'est jamais sous contrôle. Quand Sten rentre en Californie il est salué comme un héros, mais il a mieux à faire que de fanfaronner, son fils schizophrène est ingérable, Adam est persuadé qu'il est la réincarnation de John Colter, célèbre trapper du XIXème siècle qui vivait seul dans la forêt.
Il vit comme un hirsute surarmé dans les bois, il flingue ses poursuivants, il n'en sort que pour vivre une histoire impossible avec Sarah, quadra rebelle aux formes aussi généreuses que sa cuisine, encore une fois TC Boyle peint des personnages attachants, qui ne rentrent pas dans le moule.
Le titre original de son roman c'est "The harder they come", comme la chanson de Jimmy Cliff et entre ce tube de la contre-culture reggae et la déliquescence de la démocratie aux Etats-Unis, il y'a un lien évident, la violence est le produit du système.
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