Thylacine, la musique électronique sur de bons rails
Moscou-Vladivostok, 9.288 kilomètres de rails et de prairies, deux semaines en train dont 160 heures enfermé dans une cabine à composer de la musique. Ce voyage, Thylacine, ou plutôt William Rezé, 23 ans, l'a rêvé il y a deux ans. Un constat chez ce jeune Angevin : impossible pour lui de sortir quelque chose de satisfaisant de ses longues heures passées en studio. Alors pour son premier album, sans se fixer de date limite ou même d'impératif, il s'est décidé à aller voir du pays.
Formé au Conservatoire, passé par le classique et le jazz, Thylacine maîtrise à la perfection l'ambiance de ce voyage. A travers les nappes électroniques, les chants et les ruptures de rythme, on parcourt un peu avec lui ce mythique trajet du Transsibérien. D'autant que l'aventure est également visuelle : son voyage est filmé, raconte au fil des épisodes depuis le début du mois sur IRL, la plateforme "Nouvelles écritures" de France Télévisions.
Le voyage, tout sauf un prétexte
Mais que serait le voyage sans rencontres ? C'est ce que Thylacine nous souffle au fil des étapes ; il a pris le temps de s'arrêter pour découvrir les multiples cultures qui font la Russie, avec des instants magiques, comme cette nuit passée au bord du lac Baïkal avec un chamane. Au fond, tout est question de liberté, au-delà du style musical affirme-t-il sans hésiter.
Thylacine signe un premier album enthousiasmant et habité, une pièce, des saynètes électroniques où le voyage n'est pas un prétexte ou un argument commercial, mais un vrai leitmotiv qui donne tout son sens à ce projet à part.
Transsiberian , Thylacine (Novaglie/Intuitive). Sortie le 27 novembre.
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