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New Order sort un nouvel album : inégal mais plein de promesses

Le retour d'un groupe culte : New Order. Les Anglais sortent ce vendredi "Music Complete", leur dixième album. Et si le groupe a voulu prendre un virage encore plus électronique, on retrouve dans ce disque un son bien particulier, reconnaissable entre mille. Les fans vont tout adorer, c'est certain, malgré un niveau inégal.
Article rédigé par Florence Leroy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Bernard Sumner, le leader de New Order, en concert le 2 août 2013 à Chicago © Steve Mitchell/AP/SIPA)

Plus que le trouver inégal, difficile de savoir que penser tout court de ce dixième album studio de New Order, dont la sortie intervient dix ans après le (vrai) dernier, Waiting For The Sirens' Call . On se sent un peu perdu en écoutant Music Complete , tant il part dans toutes les directions.

Peut-être bien que l'exemple le plus frappant est cette chanson, Tutti Frutti , dans laquelle New Order se rapproche plus de Giorgio Moroder et l'âge d'or de l'italo-disco. Mais la réponse se trouve dans les intentions affichées par la bande du chanteur Bernard Sumner : "Faire un album plus électronique ". Une intention à la base de la création du groupe il y a plus de 30 ans, en rupture avec le post-punk de Joy Division dont ses membres sont issus. L'électronique, la dance, credo de New Order depuis les premières heures de l'Haçienda, la discothèque mythique de Manchester qui les a propulsés en avant dans les années 1980.

Mais assumer n'est pas forcément réussir. Si quelques morceaux, comme ce Singularity produit par Tom Rowlands des Chemical Brothers, tiennent plutôt bien la route, d'autres, en étant méchant, renvoient plutôt du côté de ces compiles dance des années 1990 que l'on achetait à l'époque en K7 (Tutti Frutti donc, auquel on peut ajouter Plastic ).

New Order reste unique

Pour autant, il y a du bon, et même du très bon ; c'est ce qui est frustrant sur cet album éclectique, le premier depuis le départ du bassiste historique Peter Hook après une brouille de trop. En deux-trois fulgurances, New Order rappelle pourquoi il est unique.

Quand les guitares et les synthés se mêlent, que la voix de Bernard Sumner se pose enfin, rien n'est à jeter. Dommage que cela n'arrive que (trop) rarement sur cet album d'une longueur incroyable, 65 minutes. Les Anglais ont mis dix ans à refaire un album : même inégal et déconcertant parfois, il reste la preuve que New Order est toujours bien vivant. Et juste pour cela, c'est une très bonne nouvelle, en attendant la suite... 

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