Les religions vues par Yannick Jaulin

 Ces textes fondateurs, Yannick Jaulin accompagné sur scène par une violoniste, les traite comme des contes. Pour lui, ce sont avant tout des histoires dont il existe souvent plusieurs versions. Le pire dans les religions c’est quand elles débouchent sur des vérités uniques, des vérités qui aboutissent à la condamnation à mort ou à la damnation pour l’autre, souligne le conteur. Dans la version qu’il livre sur scène, l’humour est roi. Yannick Jaulin retrace à sa façon la vie de Moïse, celle de Samson, la rencontre d’Adam et d’Eve. Le conteur mêle à ces textes, ses souvenirs personnels, ceux de son enfance en Vendée où la religion et le sacré s’invitaient dans la vie quotidienne.

Un tableau du XVe siècle à l’origine du spectacle

Tout est parti d’une peinture de Fra Angelico, l’Annonciation exposée à Florence. En vacances en Italie avec sa femme qui n’a eu aucune éducation religieuse, Yannick Jaulin a dû improviser une explication devant le tableau pour qu’elle en comprenne le sens. Dans le spectacle, la peinture reproduite en grand format occupe le fond de la scène. Un couple la regarde et le conteur nous livre alors sa lecture de l’Annonciation.

Yannick Jaulin, le passeur

Avec ce spectacle, Yannick Jaulin souhaite donner l’envie aux spectateurs d’aller plus loin, de découvrir par eux-mêmes, les textes fondateurs des trois grandes religions : si je réussis, j’aurai fait formidablement mon travail de passeur, confie le conteur.

Car, selon lui, la défense de notre laïcité nous a détournés des textes religieux, fondateurs de notre identité et dont la connaissance est essentielle à notre compréhension du monde.

"Comme vider la mer avec une cuiller" un spectacle de Yannick Jaulin, à Paris au théâtre des Bouffes du Nord jusqu’au 26 mars, puis le 1er avril à Chateaubriand, le 2 avril à Bressuire, le 9 avril à Fresnes, les 10 et 11 mai à Angoulême.