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Ils vont décrocher la Lune. Mettre le soleil en boîte : le défi de la fusion nucléaire

Il y a 50 ans, un homme marchait sur la Lune, concrétisation d’un très vieux rêve de l’Humanité et véritable exploit technique et scientifique. 50 ans plus tard, quelles sont les lunes scientifiques à décrocher ? A quelle distance se trouve-t-on de ces objectifs ? Quels sont les freins, les étapes à franchir pour réussir ces défis ? Dans des domaines aussi variés que la santé, l’environnement, la physique ou l’astrophysique, d’éminents scientifiques font le point avec Olivier Emond sur l’état de la recherche, affichent leurs espoirs et dessinent le chemin à parcourir pour parvenir à relever ces défis et marquer de leur empreinte la science du 21è siècle.

Article rédigé par franceinfo - Olivier Emond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 19 min
L'intérieur d'une centrale nucléaire, le 14 septembre 2005 (DIGITAL VISION. / DIGITAL VISION / GETTY IMAGES)

Une énergie quasi infinie, beaucoup moins dangereuse que sa consœur actuellement utilisées dans nos centrales nucléaires : c’est le défi de la fusion nucléaire. Cette réaction, qui consiste en l’assemblage de noyaux atomiques légers, des isotopes de l’hydrogène,  est celle qui se déroule naturellement au cœur du Soleil. Mais réussir à reproduire sur Terre ces processus à l’échelle d’une centrale est un défi scientifique, technologique, immense, la fission nécessitant notamment d’obtenir des températures extrêmes, de les maintenir sur le long terme, dans une enceinte suffisamment solide.  

Un vaste projet mondial s’y attelle : ITER, projet expérimental unique en son genre, qui fonctionne grâce à la coopération internationale : chercheurs en physique nucléaire et ingénieurs d’Europe, des Etats-Unis, de Chine, de Russie, du Japon, d’Inde et de Corée du Sud y travaillent de concert pour espérer un jour réussir à construire un réacteur capable de nous fournir l’énergie du quotidien. ITER, dont le modèle expérimental est en cours de réalisation à Cadarache, dans les Bouches du Rhône,  piloté notamment coté français par Alain Bécoulet, physicien et spécialiste de la fusion contrôlée au CEAE, le Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives.

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