Que devient La Lauragaise ex-Spanghero ?
Fondateur de la société en 1970, l'ancien rugbyman Laurent Spanghero est revenu pour tenter de la relancer sous le nom de "La Lauragaise". Ça c'était en juillet 2013. Laurent Spanghero qui avait cédé l'entreprise quatre ans plus tôt revenait aux manettes pour tenter de redresser la situation. Il est arrivé en sauveur et il a effectivement sauvé l'entreprise même si elle se bat toujours pour sa survie.
De La Lauragaise à "L'Occitane Plats Cuisinés"
Le tribunal de commerce de Perpignan a validé cet été la reprise par un groupe agro-alimentaire. Un groupe qui fournit essentiellement la grande distribution. C'est ce que souhaitait Laurent Spanghero. C'est évidemment les saucisses et le cassoulet de Calstelnaudary qui ont suscité l'intérêt du repreneur. Aujourd'hui, ça va légèrement mieux pour l'entreprise. La conserverie et la charcuterie sortent la tête de l'eau. Pour les syndicats, les contacts avec le nouveau patron sont plutôt bons. Mais les salariés restent très méfiants, encore traumatisés par le scandale qui avait éclaté en février 2013. L'ex-entreprise Spanghero employait alors 240 salariés et une centaine d'interimaires. Aujourd'hui, il en reste un peu plus de 80. Laurent Spanghero s'est totalement retiré de l'affaire depuis cet été avec le sentiment du devoir accompli. Et, aujourd'hui, tout le monde lui reconnait le mérite d'avoir sauvé les emplois qui l'ont été. Il a mis les mains dans le cambouis sans doute par fierté personnelle et pour réhabiliter le nom de Spanghero. Ce nom avait été sali, estime-t-il. Mais, peu importe, "ça a été très utile" affirment les syndicats. Laurent Spanghero a aussi perdu beaucoup d'argent mais il a le sentiment aujourd'hui d'avoir fait sa "B-A" . Et Laurent Spanghero se dit optimiste pour l'avenir.
En France, l'enquête est terminée
Deux anciens responsables de la société Spanghero sont poursuivis notamment pour escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux et tromperie sur une marchandise. Deux autres personnes, des négociants néerlandais sont également poursuivis. Les juges doivent encore décider d'un renvoi éventuel en correctionnelle. Ce scandale a mis en lumière le peu de transparence des circuits d'approvisionnement dans l'agroalimentaire. La viande de cheval, qui venait notamment de Roumanie et d'autres pays d'Europe de l'Est était vendue à des industriels de l'agro-alimentaire pour de la viande de boeuf.Le trafic a concerné en Europe 50.000 tonnes de viande de cheval vendues pour du boeuf, dont 800 tonnes en France.
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