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Ils ont fait l'actu. Thibault, paralysé, qui remarche grace à un exosquelette : "une première porte vers un monde que je pensais inaccessible"

Comme tous les étés, Sébastien Baer revient sur les événements marquants de l'année. Et ce sont ceux qui les ont vécus qui les racontent. Thibault, 31 ans, a remarché grace à un exosquelette dirigé par la pensée.

Article rédigé par franceinfo, Sébastien Baer
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Thibault, paralysé a remarché grace à un exosquelete. (SEBASTIEN BAER / RADIO FRANCE)

3 octobre 2019. Paralysé depuis une chute accidentelle, quatre ans plus tôt, Thibault remarche pour la première fois. Malgré son handicap, le Lyonnais de 31 ans parvient à se déplacer sur quelques mètres, harnaché dans un exosquelette. Grâce à des capteurs implantés dans son cerveau, et après deux ans d'entraînement,Thibault contrôle – par la pensée – les mouvements de cette armure motorisée. "Cela a été à la fois un bouleversement et une première porte vers un monde que je pensais inaccessible. Être comme le premier homme sur la Lune, réussir à faire un pas puis un autre alors que je n'avais pas marché depuis deux ans. Malgré mon fauteuil, malgré mon handicap".

Les bras après les jambes

Après ces premiers pas porteurs d'espoir, Thibault a poursuivi l'expérience. Cette fois, le Lyonnais et les chercheurs ont tenté de développer le bras et la main motorisés de l'exosquelette. C'est la prochaine étape pour Thibault, qui reste impressionné par les prouesses que le robot lui a permis d'accomplir : "Cela a été un choc psychologique que je parvienne à reprendre le contrôle" dit le jeune homme, "mais on est sur des mouvements assez basiques, la marche c'est tout droit, je ne peux pas tourner. C'est le début et donc ça reste à travailler". Thibault espère maintenant retrouver de l'autonomie avec ses bras et ses mains, "pourquoi pas attraper un verre, tenir des couverts, saisir des objets". Après une interruption dûe à la crise sanitaire, les essais avec l'exosquelette vont reprendre en septembre. En parallèle, le centre de recherche biomédicale du CEA à Grenoble – qui a conçu la neuroprothèse de Thibault – poursuit ses essais cliniques sur d'autres patients.

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