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Grenoble : un exosquelette révolutionnaire a permis à un tétraplégique de remarcher

Thibault, un jeune homme de 28 ans tétraplégique, a pu remarcher grâce à une neuro-prothèse. Une première mondiale. Les résultats de l'essai clinique seront présentés, lundi 7 octobre, au centre de recherche biomédicale Clinatec, à Grenoble.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Isère
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un patient tétraplégique parvient à se déplacer grâce à un exosquelette contrôlé par ses ondes cérébrales, le 3 octobre 2019 à Grenoble (Isère). (HO / CLINATEC ENDOWMENT FUND / AFP)

Les résultats d'un essai clinique, mené en juin 2017 sur un patient tétraplégique qui a pu remarcher grâce à une neuro-prothèse, sont publiés vendredi 4 octobre dans la revue scientifique américaine The Lancet Neurology. Les résultats seront ensuite présentés à la presse lundi 7 octobre, au centre de recherche biomédicale Clinatec à Grenoble, en Isère, rapporte France Bleu Isère.

L'étude a été menée sur Thibault, un homme de 28 ans, tétraplégique. Il a pu se déplacer et contrôler à nouveau ses mains grâce à cet exosquelette. C'est grâce à deux petites plaques de quelques centimètres carrés, bourrées d'électronique, implantées sur les deux hémisphères de son cerveau, juste sous la boîte crânienne, qu'il a pu remarcher.

L'essai clinique validé

Le jeune homme s'est entraîné pendant plus de deux ans pour contrôler l'exosquelette, qui ressemble à une sorte d'armure. Concrètement, quand Thibault pense le mouvement, son cerveau émet des ondes électriques, qui sont captées par la neuro-prothèse, qui les analyse et transmet ces signaux à l'exosquelette, ce qui permet au jeune homme de faire bouger ses membres paralysés.

Le patient a ainsi été filmé en train de faire quelques pas et de porter un verre à sa bouche. L'essai clinique a donc été validé par les autorités réglementaires. Les gestes ne sont pas fluides mais c'est une première mondiale.

C'est une avancée importante pour l'autonomie des personnes handicapées

L'équipe de Clinatec

L'ambition à terme est de décliner cette interface cerveau-machine pour le pilotage, par exemple, d'un fauteuil roulant ou d'un bras articulé.

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