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Ils ont fait l'actu. Que devient Mike Horn, l'aventurier sauvé in extremis sur la banquise ?

Comme tous les étés, Sébastien Baer revient sur les événements marquants de l'année. Ce sont ceux qui les ont vécus qui les racontent. Lundi, l'aventurier Mike Horn a failli mourir avec son compagnon d'infortune dans l'Arctique, à cause de la fonte des neiges, beaucoup plus rapide que ce qu'ils attendaient.

Article rédigé par Sébastien Baer
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Mike Horn, aventurier. (SEBASTIEN BAER / RADIO FRANCE)

8 décembre 2019. Après 87 jours de ski pour traverser l'Arctique, l'explorateur Mike Horn, en péril sur la banquise, est récupéré par un brise-glace venu de Norvège. Pour l'aventurier sud-africain, rien ne s'est passé comme prévu dans cette expédition. La fonte des glaces, plus importante qu'attendue, a piégé Mike Horn et son compagnon. Les deux hommes et leur traîneau ont dérivé et l'équipage s'est trouvé à court de nourriture. Si bien qu'en cette fin d'année 2019, Mike Horn, très affaibli, est soulagé de s'en sortir sain et sauf. "C'était un moment incroyable d'arriver sur la terre ferme, de retrouver mes proches. C'était peut-être le moment le plus fort de ma vie", dit-il. Pour Mike Horn, cette odyssée nordique qui a failli mal tourner reste l'expédition la plus difficile.

Au repos forcé pendant plusieurs semaines à cause du confinement, dans son chalet suisse, l'aventurier de 53 ans a réfléchi à la façon d'alerter au sujet du réchauffement climatique. Car Mike Horn reste marqué par la fonte des glaces, bien plus avancée que lors de sa précédente expédition, en 2006. "Tous les changements climatiques ont rendu la mission quasiment impossible. Au-delà de ce que je pensais, la glace, qui faisait 2,50 mètres d'épaisseur autrefois au pôle Nord faisait cinq centimètres d'épaisseur", relate Mike Horn, "En 2006, au cercle polaire, je voyais des ours, et là, pendant cent jours, je n'en ai vu aucun. Où sont-ils ? C'est une autre indication des changements climatiques."

Fort de ses observations sur le terrain, Mike Horn prône des changements dans les modes de vie, pour "garder une planète intacte un peu plus longtemps". D'après l'aventurier, pas le moins du monde refroidi par ses aventures, même quand elles sont périlleuses, "il ne faut pas arrêter de vivre, mais on peut voyager plus localement, chacun a un rôle à jouer".

Une participation au Dakar polémique

Critiqué pour sa participation au Dakar, en Arabie saoudite, quelques jours après son sauvetage dans les glaces de l'Arctique, Mike Horn répond : "J'ai vécu 100 jours sur la glace, sans électricité, sans déchet, sans impact environnemental et je me fais critiquer par des gens qui chargent leur téléphone, qui allument leur télé, qui volent en avion, qui prennent leur voiture... et ce sont eux qui me critiquent ?", interroge l'aventurier, qui rappelle qu'il a participé au rallye à bord d'une "petite voiture qui consomme très peu d'essence et qui a quasiment zéro impact de pollution".

Sept mois après son sauvetage miraculeux, Mike Horn est reparti en expédition dans l'Arctique. À bord de son voilier Pangaea, l'aventurier mène une mission d'observation des baleines. Quant au Dakar, Mike Horn a prévu d'y participer à nouveau l'année prochaine, aux commandes d'un véhicule propre.

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