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Ils ont fait l'actu. Que devient Marc Noizet, chef des urgences à l'hôpital de Mulhouse, après la crise sanitaire ?

Comme tous les étés, Sébastien Baer revient sur les événements marquants de l'année. Et ce sont ceux qui les ont vécus qui les racontent. Aujourd'hui, Marc Noizet qui a dû gérer les nombreux cas de patients atteints du coronavirus aux urgences de l'hôpital de Mulhouse.

Article rédigé par franceinfo, Sébastien Baer
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Marc Noizet, chef des urgences à l'hôpital de Mulhouse (Haut Rhin). (SEBASTIEN BAER / RADIO FRANCE)

16 mars 2020. Alors qu'Emmanuel Macron annonce le début du confinement, l'épidémie de coronavirus flambe dans le Haut-Rhin, l'un des foyers de la maladie. En moins de 24 heures, 200 patients se présentent dans les hôpitaux du département. Aux urgences de Mulhouse, les lits de réanimation et le matériel commencent à manquer. Et en cette mi-mars, le chef des urgences, Marc Noizet, s'inquiète car le pic de l'épidémie est encore loin. "La situation s'aggrave sur les trois derniers jours. On a des patients avec des critères de gravité extrême" prévient Marc Noizet. Quelques heures après ce cri d'alarme, une première évacuation sanitaire de malades est réalisée, par avion, entre Mulhouse et un hôpital de Toulon. C'est le premier transfert d'une longue série qui permet de soulager les urgences alsaciennes.

Depuis, le pic de l'épidémie est passé mais le bilan est lourd : dans le département du Haut-Rhin, plus de 800 personnes ont succombé au virus. Et le chef des urgences, Marc Noizet, reste frappé par la violence de l'épidémie. "Moralement, cela a été compliqué, tout comme la confrontation à la mort. On a découvert ce qu'était cette maladie et comment il fallait organiser l'hôpital", résume le chef des urgences.

En 25 ans de carrière, je n'ai jamais vécu cela.

Marc Noizet

à franceinfo

En plus de l'épidémie de coronavirus, les urgences de Mulhouse ont dû faire face à une autre crise et subi les démissions de 17 médecins l'année dernière. Depuis, les urgences étaient en sous-effectif chronique. Mais la situation est en voie d'apaisement. L'hôpital va recevoir le renfort de trois urgentistes d'ici la fin de l'année.

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