Ils ont fait l'actu. Que devient Joséphine, rescapée de l'incendie de la rue Erlanger à Paris?
Joséphine habitait au 2e étage de l'immeuble qui a pris feu, en février 2019. 10 personnes étaient mortes dans cet incendie.
5 février 2019. Au 17 rue Erlanger à Paris, un incendie criminel tue 10 personnes et fait 96 blessés parmi les résidents de l'immeuble. C'est le sinistre le plus meurtrier dans la capitale en près de 14 ans. Parmi les rescapés, Joséphine, qui vit au 2e étage depuis 17 ans.
Quelques heures après l'incendie, l'une des occupantes de l'immeuble âgée de 40 ans est interpellée. Cette locataire du 2e étage, qui souffre de troubles psychiatriques, est soupçonnée d'avoir allumé le feu. Elle venait de sortir d'hôpital psychiatrique, sa 13e hospitalisation en 10 ans.
"Pourquoi moi ?"
Quant à Joséphine, elle a pu retourner chez elle deux mois après le sinistre. C'était début avril. Trois courtes visites en l'espace de 15 jours pour récupérer des affaires. Six mois plus tard, elle garde en tête le souvenir de cette nuit d'horreur qui a emporté l'une de ses amies. "Pourquoi moi suis-je vivante et les autres morts ?" s'interroge Joséphine. "On est ni meilleurs ni pires, pourquoi ?" Impossible pour Joséphine de trouver un nouveau logement à Paris, ce qui l'oblige à quitter la capitale.
C'est incroyable, le feu prend sur mon palier et je suis saine et sauve. Pourquoi ?
Joséphineà franceinfo
Joséphine regrette le manque de soutien de la mairie de Paris. "Tout le monde attendait plus d'aide, tout le monde avait rempli des papiers pour être relogés, on était prioritaires, on avait des sms presque tous les jours pour nous tenir au courant et puis tout à coup, plus rien. Comme si on n'avait jamais existé", regrette Joséphine, qui n'éprouve aucune haine à l'encontre de la pyromane présumée qui était sa voisine de palier. "Elle est malade, je sais qu'il y a des gens qui ne sont pas responsables d'avoir des bouffées délirantes".
Au début de l'été, Joséphine a donc quitté la capitale pour s'installer à Montpellier. L'incendiaire présumée se trouve elle toujours en détention provisoire. Les psychiatres devront dire si la quadragénaire aux lourds antécédents psychiatriques est responsable pénalement. Si les médecins jugent que ce n'est pas le cas, il n'y aura pas de procès.
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