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Ils ont fait l'actu. L'alpiniste Elisabeth Revol : "Il me fallait absolument retourner en montagne pour tourner la page"

Comme tous les étés, Sébastien Baer revient sur les événements marquants de l'année. Et ce sont ceux qui les ont vécus qui les racontent. Mercredi, l'alpiniste dromoise Elisabeth Revol s'est fait violence pour retourner en montagne en 2019 après avoir été sauvée in extremis l'année d'avant.

Article rédigé par franceinfo, Sébastien Baer
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
L'alpiniste Elisabeth Revol. (SEBASTIEN BAER / RADIO FRANCE)

25 septembre 2019. Dix-huit mois après avoir perdu en montagne son compagnon de cordée, Elisabeth Revol retrouve les sommets de l'Himalaya. Après l'Everest, après le Lhotse, l'alpiniste vient à bout des 8163 mètres du Manaslu, le 8e plus haut sommet du monde. Pour la Drômoise, ces ascensions agissent comme une thérapie. Elles servent à repousser le drame du Nanga Parbat.

Ma vie s'est arrêtée au Nanga Parbat, je me suis complétement détruite à la suite de ça.

Elisabeth Revol

à franceinfo

Ces récentes ascensions ont aidé l'alpiniste à laisser de côté ses cauchemars. Jour après jour, Elisabeth Revol cherche les moyens d'effacer sa colère contre la lenteur des secours et surtout sa culpabilité d'avoir dû abandonner son compagnon de cordée polonais.

Dans un livre, la jeune femme a aussi fait le récit de ces 72 heures où le drame s'est joué. Et désormais, Elisabeth Revol peut à nouveau regarder vers l'avant. "Cela a été une reconnexion avec moi-même. Après le Nanga, j'étais perdue" dit la jeune femme. "Il me fallait absolument retourner en montagne. Pour tourner la page" raconte Elisabeth Revol qui dit aussi qu'elle s'est fait violence pour retourner en montagne. Pour la première fois depuis longtemps, Elisabeth Revol n'a pas de projet d'ascension.

La reconstruction est lente

Elle passe l'été dans ses montagnes de la Drôme et poursuit, dit-elle, sa lente reconstruction. Elisabeth Revol est en train de monter un projet humanitaire avec la femme de l'alpiniste polonais, mort en montagne. Toutes les deux aimeraient acheminer l'eau dans un village, au pied du Nanga Parbat, là où l'une a perdu son mari et l'autre son fidèle compagnon de cordée.

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