Il était une fois l'Amérique : 1968, Bobby Kennedy assassiné
Alors que l'élection présidentielle se profile aux États-Unis, retour pendant tout l'été sur des épisodes marquants de l'histoire politique américaine.
Ce timbre, cet accent de Boston, cette salle du Sénat, pour un peu on se croirait revenu en 1960, mais nous sommes bien en 1968, les Beatles chantent Hey Jude. Et si un Kennedy se lance dans la course à la présidence, ce n’est pas John mais son frère Robert, Bobby pour tout le monde, qui prend un immense risque politique ce 16 mars 1968.
Immense risque parce que le président Johnson, qu’il déteste depuis que son frère l’a choisi comme colistier en 1960, est encore en course pour demeurer 4 ans de plus à la Maison Blanche. Mais à la fin de ce même mois de mars 1968, Johnson impopulaire en raison notamment de la Guerre du Vietnam, jette l’éponge. Malgré son nom magique, l’argent de la famille et son charisme, Kennedy n’est que l’un des trois favoris du côté démocrate.
Un assassinat politique
À l’époque, beaucoup d’États n’organisent pas de primaires et la lutte avec Humphrey et McCarthy se fait aussi dans les bureaux du parti. L’assassinat de Martin Luther King au début du mois d’avril est un terrible présage pour Bobby Kennedy qui remporte le 4 juin 1968 la primaire de Californie, qui lui permet d’espérer une investiture démocrate malgré d’importantes incertitudes.
Mais alors qu’il vient de prononcer son discours de victoire, il est atteint par les balles d’un Palestinien de Jordanie, Sirhan Sirhan, motivé selon lui par le soutien de Kennedy à Israël. Le lendemain, dans la nuit, Frank Mankiewicz, porte-parole Robert Kennedy, se présente face à la presse. C'est seul qu'il annonce : "Robert Kennedy est mort à 1h44, aujourd'hui, le 6 juin 1968."
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