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Il était une fois en Amérique : 2004, John Kerry le Français

Alors que l'élection présidentielle se profile aux Etats-Unis, retour pendant tout l'été sur des épisodes marquants de l'histoire politique américaine.

Article rédigé par franceinfo, Thomas Snégaroff
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Le futur candidat démocrate à l'élection présidentielle américaine de 2004, John Kerry, en campagne dans le Massachussetts le 10 février 2004 (STEPHEN JAFFE / AFP)

En ce début d’année 2004, nous sommes très fiers en France du candidat démocrate à l’investiture de son parti pour la présidentielle de novembre. John Kerry est même l’un des grands favoris pour affronter le président George Bush que les Français, c’est un euphémisme, n’aiment pas beaucoup. Alors si un presque Breton qui a passé de nombreuses vacances à Saint-Briac sur Mer pouvait le battre…

Mais pour les Républicains, c’est un angle d’attaque. Et la chaîne de télévision Fox News, tout acquise au président sortant, s'en donne à coeur joie dès que Kerry a l’investiture démocrate dans la poche sur le thème "Kerry looks french". 

Français, donc faible et lâche 

La France, honnie depuis son refus d’engager l’ONU dans une intervention militaire en Irak en 2003 – on se souvient des "French fries" rebaptisées "Freedom fries" dans les restaurants du Capitole à Washington – a alors l’image d’une nation lâche et "soft" face au terrorisme international. La faiblesse de Kerry le placerait immédiatement sous la domination de Jacques Chirac qui pourrait alors mener la politique étrangère américaine selon son bon vouloir ! Une faiblesse "lâche" et "féminine". Ce n’est pas nouveau : Thomas Jefferson était en son temps accusé d’être un "francophile décadent, impie et immoral" à cause de ce que son rival Alexander Hamilton qualifiait "d’affection féminine" pour la France.

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