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Il était une fois en Amérique : 1976, la gaffe de Gerald Ford

Alors que l'élection présidentielle se profile aux Etats-Unis, retour pendant tout l'été sur des épisodes marquants de l'histoire politique américaine.

Article rédigé par franceinfo, Thomas Snégaroff
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Le président américain Gerald Ford (à gauche) avec le leader soviétique Leonid Brejnev, à Helsinki le 30 juillet 1975 (AFP / LEHTIKUVA)

"L’Europe de l’Est n’est pas et ne sera jamais sous la domination soviétique sous une administration Ford" : voilà ce qu’affirme le président Gerald Ford dans son débat d’octobre 1976 face à Jimmy Carter. C'est d’autant plus maladroit que lors de ce débat, Carter s’échine à démontrer que Ford ne conduit pas la politique étrangère de son pays, la laissant entre les mains d’Henry Kissinger.

Mais si cette gaffe est terrible, c’est parce qu’elle conforte l’image que les Américains ont de leur président. Un président qui ne l’est pas vraiment, lui qui profita de la démission de Spiro Agnew pour devenir vice-président de Nixon, puis président après la démission de ce dernier pris dans la tourmente du Watergate.

Maladresses à répétition

Et la preuve est qu’il n’est pas à sa place, c’est cette maladresse, dont toute l’Amérique se moque. Ford c’est celui qui se cogne la tête en sortant d’un hélicoptère, ou qui tombe en descendant les marches d’Air Force One.

Il n’est pas le vrai président. Il en est une parodie. Pour les Américains de l’époque, Gerald Ford c’est d’abord le comédien Chevy Chase qui, dans le Saturday Night Live, se fait connaître en parodiant le président, sa maladresse, sa bêtise. Lyndon Johnson, qui avait la dent dure, disait de Ford qu’il ne pouvait à la fois marcher et mâcher un chewing-gum. Personne n’écoutera ses explications tarabiscotées pour justifier sa gaffe lors du débat de 1976…

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