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Midterms: le douloureux souvenir du fiasco de 1994

En novembre 1994, les Midterms sont un fiasco pour le parti démocrate. Aujourd'hui elles s'annoncent tout aussi désastreuses pour Barack Obama. Manque de leadership du président, impopularité malgré une bonne santé économique... Les deux situations sont proches. Mais là où Clinton a eu deux ans pour redresser la barre et l'emporter en 1996 , l'heure est plutôt au chant du cygne pour Barack Obama.
Article rédigé par Thomas Snégaroff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© Maxppp - Le Congrés américain à Washington)

Midterms, le désastre de 1994

Le 8 novembre 1994, il y a presque vingt ans jour pour jour, la journée est très mauvaise pour le président démocrate Bill Clinton.

Ce sont les Midterms, ces élections de mi mandats qui voient se renouveler un tiers du Sénat et la Chambre des Réprésentants. Et elles sont un fiasco pour les Démocrates qui sont majoritaires depuis 1986 dans les deux chambres du Congrès.

Ce 8 novembre 1994, le Sénat redevient Républicain, comme la Chambre des Représentants et c'est une première depuis les années 1950.

Cela fait deux ans que Bill Clinton est Président et ces élections viennent sanctionner deux années calamiteuses marquées par l'amateurisme, par l'échec de la réforme de santé d'Hillary Clinton malgré une majorité au Congrès mais aussi par les affaires qui rattrapent le couple Clinton.

Lors de son point presse, sonné par la défaite, Bill Clinton se veut cependant combatif, menaçant d'utiliser son droit de veto, armé principal face au  parlement dans un régime présidentiel.

Le chant du cygne pour Barack Obama

A l'heure où le Parti démocrate paraît presque certain de perdre le Sénat, la Chambre des Représentants restant aux mains des républicains, les mots de Clinton pourraient très bien être ceux de Barack Obama.

Les deux situations sont proches : en 1994 on reproche souvent à Bill Clinton son manque de leadership, une critique qui est aujourd'hui souvent adressée à Barack Obama et la défaite était survenue malgré de bons résultats économiques.

En deux ans, Clinton était parvenue à miraculeusement redresser la barre, bien aidé par son conseiller de l'ombre Dick Morris, l'inventeur de la triangulation, cette stratégie visant à siphonner l'opposition en lui piquant ses idées.

Mais à deux ans de la fin de son second mandat, pour Barack Obama, cette défaite qui s'annonce, ressemble plus à un chant du cygne. La référence est alors plutôt Bush 2006 que Clinton 1994...

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