Histoires d'info. "Il faut espérer, il faut rêver", déclarait Jacques Vendroux, le 18 mars 1993, avant PSG-Real
Le Paris Saint-Germain reçoit mardi au Parc des Princes le Real Madrid en huitièmes retour de Ligue des champions. Battu 3-1 au match aller, les Parisiens doivent réaliser l'exploit ce soir, comme ils l'avaient fait en 1993.
Pour les huitièmes de finale retour de la Ligue des Champions, le PSG affronte le Real Madrid au Parc des Princes mardi 6 mars. Après la défaite à Madrid 3 buts à 1, au match aller, les Parisiens doivent réaliser l'exploit s'ils veulent poursuivre l'aventure. POur accéder aux quarts de finale, ils doivent s'imposer 2 à 0 ce soir, ou de trois buts de plus que Madrid, si le Real vient à marquer. C'est le match le plus important de la saison, pour les deux clubs. C'est aussi une affiche qui rappelle celle de 1993.
Le PSG manque le coche à l'aller
Avant le match, le contexte est alors quasi-similaire. Et ça commence dès la fin du match aller de ce quart de finale de la Coupe de l’UEFA, la Ligue Europe d’aujourd’hui. Comme cette année, le Real a battu le PSG 3 buts à 1 et comme cette année le PSG quitte le stade Santiago-Bernarbeu avec des regrets, beaucoup de regrets et avec une grande frustration.
Voici ce que disait à la sortie des vestiaires Bernard Lama, le gardien du PSG, au micro de Georges Goujon : "On encaisse trois buts. C'est que l'on n'a pas fait un bon match. Surtout que l'on doit en marquer plusieurs. En plus, on l'encaisse le troisième but à une minute de la fin alors qu'on a une balle d'égalisation. D'autre part, une nouvelle fois, on a manqué de réalisme parce qu'en deuxième mi-temps on était largement au-dessus du Real. On avait des balles de contre qui auraient dû finir dans les filets adverses. 2-0 est envisageable à Paris. Est-ce qu'on a les moyens ? Je n'en sais rien. Tout ce que je sais c'est qu'avec ce match-là on passe à côté de quelque chose de grand et la déception est à la hauteur du résultat."
Le match retour loin d'être gagné, et pourtant...
À l’époque, comme aujourd’hui, c’est un bon mais pas un exceptionnel Real. Un Real qui subit pour la troisième année de suite la loi de Barcelone. Et le PSG, comme en France cette année, fait une grande saison. Il est alors au coude à coude avec l’Olympique de Marseille qui finira champion. Mais le score du match aller et la réputation du Real poussent au pessimisme pour la qualification. D’autant que quelques joueurs clés sont absents : Alain Roche est suspendu, Laurent Fournier est blessé.
Mais il y en a un qui y croit, une croyance qui repose moins sur la qualité du PSG que sur une dynamique plus globale du football français. Jacques Vendroux, à quelques heures du coup d’envoi : "Auxerre est qualifiée, Marseille est quasiment qualifiée. Donc je crois qu'il faut continuer. Il y a ce qu'on appelle une dynamique de la victoire pour le football français actuellement. La dynamique de la défaite, cela existe. La dynamique de la victoire cela existe également. Donc si vous voulez, logiquement, l'équipe du Real Madrid devrait avoir de grosses difficultés contre l'équipe du Paris-Saint-Germain. Faut espérer, faut rêver."
"Il Faut espérer, il faut rêver"... Pour les supporters du PSG, 25 ans plus tard, on en est encore là.
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