Histoires d'Info. Dans les années 50, la courtoisie au volant c'était avant tout une question de sécurité
C'est la semaine de la courtoisie au volant. De quoi prêter à sourire, mais, dans les années 1950, quand on parlait courtoisie au volant, on entendait diminuer les accidents.
Les accidents tuent neuf à 10 000 personnes par an dans les années 50, ce qui compte tenu du nombre de voitures en circulation est un pic jamais atteint depuis cette époque. Et il faudrait ajouter des dizaines de milliers d’accidents corporels. Non décidément dans les années 1950, la courtoisie au volant n’a pas uniquement pour objectif d’améliorer les relations entre les automobilistes ou entre les automobilistes et les piétons, les motards ou les cyclistes. Il s’agit d’abord d’une question de sécurité.
Et en 1954, au moment où pour la première fois est instaurée une limitation de vitesse en ville, 60 km/h, l’Union routière, ancêtre de la Sécurité routière a une idée qu’elle devait imaginer géniale, comme le raconte ce reportage : "Geneviève, la voiture laboratoire de l'Union routière a pris la route pour étudier scientifiquement la circulation dans Paris. Conducteurs parisiens, soyez courtois. Peut-être recevrez-vous un Louis d'Or, puisque la politesse est devenue dans ces temps difficile vertu payante, sachez en profiter."
Soufflez dans le ballon !
Evidemment cela est parfaitement insuffisant. Et bien vite, la jolie Simca blanche sera rangée au garage remplacée par des agents de police, vérifiant les assurances des automobilistes, obligatoire depuis 1958 et l’alcoolémie elle aussi sanctionnée depuis cette date.
Comme le disait Al Capone : "On peut obtenir beaucoup plus avec un mot gentil et un revolver, qu'avec un mot gentil tout seul."
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