1990, 2003, 2014: la puissance américaine au révélateur irakien
George Bush père prononce un grand discours devant le Congrès alors que les États-Unis ont pris la tête d'une coalition internationale contre l'Irak de Saddam Hussein, le 11 semptembre 1990.
Et c'est un moment unique dans l'histoire américaine.
L'URSS mourante laisse les États-Unis unique puissance mondiale. Le Président Bush se prend à rêver d'un nouvel ordre mondial sans pour autant en assumer seul le coût. La grande coalition internationale sous mandat de l'ONU rassemble alors une multitude de pays occidentaux, mais pas uniquement. On peut remarquer entre autre la présence de l'Egypte, la Turquie, la Syrie, le Pakistan ou l'Arabie Saoudite.
Douze ans plus tard, alors qu'un nouveau Bush est locataire de la Maison Blanche, l'histoire semble se répéter.
En mars 2003, George W. Bush annonce à la télévision l'entrée en guerre contre l'Irak de Saddam Hussein. Les valeurs sont les mêmes et en premier lieu la défense de la liberté. On est toujours en présence d'une coalition. Mais cette fois-ci, agissant contre l'avis de l'ONU, l'Amérique de 2003 est incapable de fédérer le monde entier derrière ses valeurs. On peut ainsi se souvenir du discours de Dominique de Villepin, alors Ministre des Affaires étrangères à la tribune de l'ONU.
De fait, aors qu'en 1990 l'Amérique prenait la tête du monde, en 2003, elle s'en isole.
Hier, toutefois, c'est avec des mots sonnants comme ceux des Bush que Barack Obama a réengagé son pays en Irak.
Mais une nouvelle fois, les temps ont changé. Il n'est plus question d'agir seul, de prendre la tête du monde, ou encore de mener une guerre au sol. Il s'agit de fait aujourd'hui de trouver la coalition la plus large possible pour défaire l'Etat islamqiue.
Seule au monde en 1990, seule contre le monde en 2003, il apparaît qu'à chaque décennie, l'Amérique passe au révélateur irakien. Et aujourd'hui, dans un monde de plus en plus instable, les États-Unis cherchent leur place.
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