Pourquoi des ados partent-ils faire le djihad ?
C’est le premier procès en France lié au phénomène des jeunes filles qui cherchent à rejoindre la Syrie. Un homme de 41 a été condamné mardi à trois ans de prison, dont deux ferme, pour avoir aidé une ado de 14 ans à quitter le pays pour rejoindre un combattant de l’État islamique en Syrie, via la Turquie. Plus tôt dans l’année, en février, six passeports avaient été confisqués à des Français en partance pour la Syrie, selon les services de renseignements. C’est la première fois que ce dispositif était utilisé depuis le vote de la loi anti-terroriste en novembre dernier.
3.000 Européens liés au djihadisme
Près de 80 Français ou résidents français ont été tués en Irak ou en Syrie, a dévoilé le Premier ministre Manuel Valls, lundi sur Europe 1. Au total, 1.400 Français ou résidents français ont été identifiés comme ayant un lien avec les filières djihadistes, qui séjournent actuellement ou ont séjourné dans la région. Parmi ces candidats au djihad, se trouvent de nombreux jeunes, a rajouté le Premier ministre. Un phénomène qui ne touche pas seulement la France. Ils sont 3.000 à l'échelle européenne. Fin février, ce sont trois adolescentes britanniques qui se sont envolées pour la Turquie, soupçonnées de vouloir rejoindre l’État islamique en Syrie.
Dans sa dernière vidéo diffusée mardi, le groupe terroriste État islamique (ou Daech en arabe) a filmé l’exécution d’un Arabe israélien accusé d’espionner pour le compte du Mossad, les services secrets israéliens. Sur la vidéo de 13 minutes, un djihadiste menace en français de s’en prendre à Israël, certains l’identifient comme étant le demi-frère de Mohamed Merah. À côté du djihadiste, se tient un enfant en tenue de treillis. C’est lui qui tire à bout portant pour exécuter l’otage.
Pourquoi ces jeunes font-ils le djihad et quel sort les attend sur place ? Maïlisa, 9 ans et demi, Rémi, 10 ans, et Tako, 11 ans, sont élèves en CM2 à l’école Romainville dans le 19ème arrondissement de Paris. Ils posent leurs nombreuses questions sur ces ados djihadistes à Christophe Caupenne, ancien négociateur du RAID, fondateur de la société de conseil en sécurité Caupenne Conseil et co-auteur d'un rapport du Centre de prévention des dérives sectaires liées à l'islam (CPDSI).
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