Migrants : le casse-tête du contrôle des frontières en Europe

Par bateau, à pied ou par camion, 107.500 migrants ont rejoint les frontières extérieures de l’Union européenne au mois de juillet, a annoncé mardi l’agence Frontex. Ce chiffre a triplé en l’espace d’un an. Frontex souligne qu’il s’agit du troisième record consécutif mensuel, "bien supérieur à celui de 70.000 en juin" .

Depuis plusieurs mois, l’Europe fait face à l'arrivée de nombreux migrants, sur ses côtes méditerranéennes de l’Italie aux îles grecques ou sur ses frontières terrestres, comme en Hongrie ou en Macédoine. La plupart viennent de Syrie, d’Afghanistan ou d'Irak. Cet été, c’est à Calais, dans le nord de la France, que la pression migratoire s’est accrue, avec l’intrusion de plusieurs centaines de migrants sur le site du tunnel sous la Manche. 3.000 vivent dans un camp, appelé "la nouvelle jungle" , en attendant de passer la frontière. Parmi ceux qui ont tenté de rejoindre la Grande-Bretagne, une dizaine ont trouvé la mort, selon des associations locales.

Urgence à agir

Une situation d’urgence qui pousse les pays à réagir pour trouver des solutions aux questions en jeu, à la fois humanitaires et sécuritaires. Jeudi, les gouvernements britannique et français ont d'ailleurs annoncé un accord de coopération, avec par exemple la création d’un centre de commandement binational pour lutter contre le trafic des passeurs. Mais entre souci de solidarité et lutte contre l’immigration illégale, qui de l’Union européenne ou des pays doit prendre en charge ces questions d’immigration ? Comment est contrôlé l’afflux croissant de migrants qui tentent d'entrer en Europe au péril de leur vie ? Elles ont aperçu des images de canots échoués à la télévision ou même vu des arrestations de migrants par la police : Clara, 12 ans, et Eveline, 11 ans, posent toutes leurs questions sur la crise migratoire actuelle au micro de France Info junior. Pour leur répondre, Louise Carr, coordinatrice des actions du programme "personnes déracinées" d’Amnesty international.