France Info golf. La reprise
Ils se sont arrêtés entre deux et quatre semaines au moment des fêtes de fin d'année et les voilà déjà sur les fairways. Les joueurs français du Tour européen, reprennent la compétition. La majorité a fait le choix de s'aligner à Abu Dhabi depuis jeudi.
C'est l'un des premiers grands rendez-vous de la saison. Pas le plus richement doté, mais celui qui donne le ton de ce début d'année. A l'image des américains Rikie Fowler et Dustin Johnson, 12 des 15 français engagés sur le Tour européen ont fait le choix jouer sous le soleil des Émirats arabes unis avec des fortunes diverses au bout de deux tours de compétition. Cela s'est par exemple plutôt bien passé pour Gary Stal. Vainqueur de ce tournoi d'Abu Dhabi il y a deux ans, mais à la peine la saison dernière. Le lyonnais s'est placé à six coups du leader l'Allemand Martin Kaymer à mi-parcours.
"Il s'est remobilisé"
"Il a retravaillé, il s'est remobilisé" explique Patrice Barquez, le patron du secteur professionnel à la fédération française de golf. "Pour tout vous dire il a eu des problèmes de petit jeu, de putting, ce sont des coups très techniques mais aussi psychologiques. Le petit jeu, c'est 50% du jeu de golf, donc c'est très important. Il est reparti sur de nouvelles bases avec une nouvelle envie, une nouvelle motivation, de nouveaux ancrages techniques qui lui permettent sur un parcours qu'il connaît bien, où il a déjà gagné, de se repositionner".
Gary Stal à égalité avec un autre français, Benjamin Hébert, dans le top 20. Romain Wattel, Romain Langasque pour sa première saison parmi l'Elite, Julien Quesne, Mike Lorenzo Vera et Grégory Bourdy ont aussi réussi à franchir l'écueil des deux premiers tours. Ce n'est pas le cas de cinq autres tricolores dont Alexander Lévy, seul français a avoir remporté un tournoi l'année passée, resté hier à la porte du cut.
Aborder le début de la saison n'est pas forcément évident, souligne Patrice Barquez.
" La saison est longue. Il y a 47 tournois possibles sur le Tour européen sur 52 semaines. Il ne faut pas grand-chose pour démarrer mal. Le manque de confiance technique, les réglages ne sont pas là et la reprise après quatre semaines de coupure. Et donc pour retrouver des sensations, de la motivation, la gestion des parcours de golf, même des joueurs d'expérience peuvent passer à côté".
"On ne choisit pas sa semaine"
Les déçus d'Abu Dhabi vont devoir se reconcentrer rapidement, Alexander Lévy notamment. Le numéro deux français a terminé 2016 à la 102e place mondiale. Bien mais insuffisant.
"Il va falloir qu'il fasse de gros résultats pour marquer des points afin de rentrer dans les grands tournois mondiaux" rappelle Alain Alberti, l'entraineur d'Alexander Lévy. "Il y a des tournois qui sont plus ou moins bien dotés et on ne choisit pas sa semaine. Il suffit de jouer très bien avec un champ de joueur très relevé et l'on ne gagne que 200 000 euros, et la semaine suivante cela peut être un million d'euros et là, les conséquences ne sont pas les mêmes".
L'objectif est d'entrer dans le Top 50 mondial pour être sûr de participer aux Masters, à L'US Open et au British Open, trois des quatre tournois du grand chelem. Cette année est aussi très importante pour tenter d'intégrer l'équipe européenne de la Ryder Cup qui se jouera à Saint-Quentin-en-Yvelines dans 18 mois.
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