France Info golf. Alexander Lévy, numéro un français
Après la quatrième victoire de sa carrière sur le tour européen la semaine dernière à l’Open de Chine, Alexander Lévy s’est installé au sommet de la hiérarchie du golf tricolore devant Victor Dubuisson.
11e joueur du classement européen, Alexander Lévy récolte le fruit d’un long travail. Lorsqu’il a entamé la semaine passée le dernier tour de l’Open de Chine avec sept coups de retard sur le leader, Alexander Lévy ne s’imaginait pas du tout gagner. Revenu à égalité au 18, un seul trou de play-off lui a suffi pour s’imposer et confirmer ainsi son excellent début de saison avec sa huitième place une semaine plus tôt à Shenzen, et surtout sa quatrième place en Malaisie en février.
Né il y a 26 ans en Californie, celui qui a fait ses classes golfiques sur la Côte d’Azur a signé son deuxième succès en sept mois après avoir changé d’entraîneur. Alexander Lévy a laissé Alain Alberti pour s'attacher les services de l’anglais Pete Cowen.
Il a l'expérience du haut niveau
"Pete est quelqu’un qui est très réputé pour le petit jeu" explique Alexander Lévy. "Il m’a donc apporté deux ou trois petits trucs pour le petit jeu. Il a aussi une expérience du haut niveau, donc forcément lorsqu’il parle, peut-être qu’on l’écoute un peu plus. C’est plein de petites choses qu’il m’a apportées. Cette victoire ce n’est pas parce que j’ai changé d’entraîneur, parce qu’avec Alain Alberti j’ai gagné trois tournois sur le tour européen. Je pense que c’est une continuité. Il y a des choses qui m’ont servi lorsque j’étais avec Alain pour gagner cette semaine et des choses apportées par Pete qui m’ont fait gagner aussi."
Pete Cowen est aussi l’entraîneur de Thomas Pieters, Matthew Fitzpatrick, Henrik Stenson ou encore Danny Willett, soit près de la moitié de la dernière équipe européenne de la Ryder Cup. De quoi apporter une sérieuse dose de confiance à Alexander Lévy comme le souligne Tom Ayling, le caddy du nouveau numéro 1 français.
Il est plus professionnel
"Il n’a plus trop la tête occupée par la technique. Il peut s’occuper de son physique, sans trop se poser de questions sur le reste de son jeu, Il peut s’occuper plus de travailler la dispersion ou les profondeurs, avec son jeu de fer. Avec moi, sur le parcours, on a un échange beaucoup plus clair et plus lucide et on met le doigt sur la chose plus facilement parce qu’on est concentré sur les bonnes choses. Je dirai qu’il est apaisé techniquement. Il est plus à l’aise, bien dans son jeu, il sait où il va."
Depuis un an et demi, Alexander Lévy cherche le moindre détail pour améliorer son jeu. Il consacre ainsi au minimum six heures par semaine à des séances de préparation physique. Il est tout simplement beaucoup plus professionnel. Ce succès lui a permis de grimper à la 74e place mondiale, proche du top 60 synonyme de qualification pour le prochain US Open, pas très loin non plus du fameux top 50 qui ouvre les portes des rendez-vous les plus prestigieux. Le premier tournoi estampillé Rolex Séries à Wentworth près de Londres, à la fin du mois sera un test déterminant pour les ambitions de celui que l’on surnomme "El Toro".
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