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Français du monde. UFE Agadir : un président retraité et…VRP

Jean-Claude Rozier est à la tête de l'Union des Français de l'Etranger au Maroc à Agadir, depuis six ans. Le Français a réenfilé à nouveau son costume de directeur commercial pour aller démarcher de nouveaux sponsors. Entre deux rendez-vous, ce dynamique retraité et son épouse s'adonnent à leur passion commune : le golf.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Jean-Claude Rozier à Agadir. "Le Maroc est un pays vaste, varié avec la mer, la montagne et le désert." (Photo DR)

Agadir n'a ni la réputation de Marrakech, ni le charme de Tanger ou de Fès, mais elle peut tout de même se targuer d'avoir l'une des 10 plus belles baies au monde sur la Méditerranée. "C'est une ville facile à vivre, ajoute Jean-Claude Rozier. On y circule et on y stationne bien. On la traverse rapidement. Et puis, c'est à trois heures d'avion de Paris."

Le 29 février 1960, Agadir était détruite par un tremblement de terre. Des architectes américains l'ont reconstruite à la hâte, sans style particulier. Mais qu'importe, Jean-Claude Rozier et son épouse y ont posé leurs valises il y a bientôt dix ans, au moment de la retraite. "Le Maroc est un pays vaste, varié avec la mer, la montagne et le désert. On a choisi Agadir parce que c'est au sud, qu'on est golfeurs (la ville possède trois "practices" d'exception), et qu'on est loin de la nouba et des boîtes de nuit de Marrakech".

Jean-Claude Rozier et son épouse à Agadir. "Mon expérience m'a permis de reprendre du service." (Photo DR)

Le Français est né en Tunisie, où il a passé toute son adolescence. Il a ensuite vécu aux Antilles pendant 5 ans. En métropole, Jean-Claude Rozier a dirigé le service communication d'IBM, la première société de VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) ou encore la filiale publicité d'Havas.

En 1998, il était dans le marketing sportif au moment de la Coupe du monde de football. "En arrivant à la présidence de l'UFE en 2010, mon expérience m'a permis de reprendre du service pour aller démarcher de grands sponsors comme la Société Générale, Renault, Sofitel ou la CFE (Caisse des Français de l'étranger). Ils nous assurent 12 à 15 000 euros de revenus par an, soit la moitié du budget de l'association, ce n'est pas rien ! "

Jean-Claude Rozier et son épouse sur la plage à Agadir. "On a choisi Agadir parce que c'est au sud, qu'on est golfeurs, et qu'on est loin de la nouba et des boîtes de nuit de Marrakech."  (Photo DR)

Actions caritatives

Les adhérents de l'UFE Agadir sont un millier aujourd'hui, plus du double qu'il y a cinq ans. C'est la grande fierté de Jean-Claude Rozier. En plus des permanences d'information sur l'imposition au Maroc ou la couverture sociale, et son site Internet mis en ligne de longue date, l'UFE propose à ses membres des soirées théâtre et chorale, accompagnées de dîners à prix négocié. Elle propose aussi 18 activités, du golf à la belote.
"Le point négatif d'Agadir, tempère Jan-Claude Rozier, c'est que c'est un semi-désert culturel. Il n'y a pas un seul cinéma pour une ville de près d'un million d'habitants ! "
L'association mène aussi des actions caritatives : elle finance l'entretien du cimetière d'Agadir et la Société française de bienfaisance.

L'UFE Agadir organise de nombreux événements, sportifs notamment.  (Photo DR)

Également conseiller consulaire, Jean-Claude Rozier vit à Taddart, l'un des cinq quartiers résidentiels où l'on retrouve la classe moyenne marocaine et beaucoup de retraités français. "Ce n'est pas un ghetto mais on a clairement le comportement d'une population minoritaire, confesse-t-il. Il n'y a que 7 000 Français à Agadir. Même si on parle la même langue, il y a des barrières sociales, culturelles et religieuses qui font qu'on ne fréquente pas tous les Marocains. Aux Antilles, je sortais plutôt avec des avocats ou des directeurs de banque que des coupeurs de canne ! "

Mais on peut aussi se loger à Agadir dans un appartement du centre pour 200 euros par mois. Jean-Claude Rozier et son épouse passent huit mois par an au Maroc. L'été, ils rentrent en France, dans leur propriété près de Deauville, mais ils ne reviendront pas s'y installer.

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Aller plus loin

Retrouvez ce portrait dans la Voix de France, le magazine de l'UFE, l'Union des Français de l'étranger

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