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Français du monde. Sensations fortes et histoire de famille à Rust

Personnes sensibles s'abstenir. Depuis plus de 40 ans, Europa-Park - et ses manèges hors normes à la frontière de l'Allemagne et de la France - ne désemplit pas. Le Français Marc Vollmer est aux commandes.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Langlois
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Marc Vollmer dans la cabine de pilotage du Silver Star. Les sensations sont bien réelles avec une chute libre à 78 degrés et des pointes à 130 km/h!  (EMMANUEL LANGLOIS)

C'est le genre d'attractions dont les ados se repassent les vidéos en boucle sur Internet. Le Silver Star, c'est le grand huit le plus impressionnant d'Europa-Park, le parc d'attractions à 5 millions de visiteurs par an à Rust, dans l'ouest de l'Allemagne, à deux pas de l'Alsace. Et on le voit de loin.

Aux commandes de ce serpent d'acier qui déroule ses rails sur deux kilomètres, quasiment jusqu'à la frontière avec la France, Marc Vollmer. On le retrouve dans la cabine de pilotage qui ressemble à celle d'un avion: "J'ai fermé toutes les portes, personne ne peut plus accéder sur la voie. Cette lumière qui clignote, ça veut dire que mes collègues ont contrôlé, donc j'y vais, avec un joystick, comme dans un jeu vidéo. Et le train part."

La montée du Silver Star d'Europa-Park à Rust, en Allemagne. Juste après, la descente à 130 km/h (RAPHAEL LANGLOIS)

Ici, les sensations sont bien réelles

Avec une chute libre à 78 degrés et des pointes à 130 km/h. Si rien ne vient gripper la machine, ce qui arrive parfois, c'est du 1.800 personnes à l'heure. "Il y a énormément de capteurs, raconte Marc Vollmer, et dès qu'ils détectent le moindre petit souci, un pigeon par exemple, la machine s'arrête !"


La construction, suisse, a duré deux ans. L'autre élément qui peut arrêter le manège, c'est la météo : "Si on a du vent contraire, la vitesse peut chuter et le train ne pourra pas revenir en gare. Donc, on arrête. Idem pour la grêle, les orages, le pluie forte et le froid : plus il fait froid, plus le train est lent."

Descente vertigineuse à bord du Blue Fire, l'un des autres grands huit d'Europa-Park.  (RAPHAEL LANGLOIS)

Une cinquantaine de restaurants

A Rust, l'aventure est une histoire de famille, les Mack, fabricants de manèges de père en fils, depuis quatre générations. Le parc a ouvert il y a 41 ans. "Frantz Mack a eu l'idée d'acheter un petit parc ornemental avec de vieux arbres pour exposer ses manèges, et c'est devenu le deuxième parc d'attractions d'Europe !"

C'est même le lieu le plus visité en Allemagne après Cologne et sa cathédrale. "Chaque quartier représente un pays d'Europe, explique-t-il. On a l'Italie, l'Irlande depuis peu, la France, et à chaque fois la gastronomie qui va avec, comme les crêpes bretonnes. Il y a une cinquantaine de restaurants."

Le Blue Fire, l'un des grands huit d'Europa-Park, à Rust en Allemagne (RAPHAEL LANGLOIS)

Les visiteurs ont aussi un solide coup de fourchette

Marc Vollmer travaille à Rust depuis 10 ans. Il est né à Mulhouse, tout à côté.
"A l'origine, j'ai une formation dans l'animation culturelle avec les enfants. J'ai travaillé à l'écomusée d'Alsace puis j'ai été licencié. Et comme on embauchait en Allemagne, je suis venu."


Marc Vollmer fait partie de 3.500 salariés du parc, une moitié de Français, l'autre d'Allemands. "C'est un travail jamais lassant, promet-il. On voit énormément de monde. L'hiver, le Silver Star est fermé, je vais travailler sur de plus petites attractions. On est amené à bouger régulièrement."

Ce qui l'a surpris au début en Allemagne, c'est le sens de la hiérarchie et le sérieux au travail. Marc Vollner n'habite pas très loin de Rust ni du Rhin. Son grand plaisir, c'est d'écouter tourner le Silver Star depuis chez lui.

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