Expliquez-nous le rechargement des nappes phréatiques
Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), qui mesure tous les mois le niveau des nappes phréatiques en France, indique qu'au 1er mars près la moitié de ces niveaux sont au-dessus des normales. C'est mieux qu'en mars 2023, où 80% étaient en dessous des normales. Cependant, un tiers des nappes restent aujourd'hui à un niveau bas ou très bas. C'est le cas dans le Languedoc et dans le Roussillon, où des restrictions d'eau sont en cours dans quatre départements : la Lozère, l'Hérault, l’Aude et les Pyrénées-Orientales.
Nappes restaurées en Bretagne et dans le Nord
Pourtant, il a beaucoup plu ces derniers mois et ce n'est pas qu'une sensation. Selon Météo-France, il y a eu un excédent de pluie, de presque 10% en moyenne entre décembre 2023 et fin février 2024. Cet épisode a permis de bien recharger certaines nappes, notamment en Bretagne, dans le Nord et dans une partie des Alpes. En revanche, dans le reste du pays, les précipitations n'ont pas permis aux nappes phréatiques de refaire totalement le plein.
Il n'a pas plu partout de la même manière, certaines régions ont été moins arrosées que d'autres. Mais surtout, un épisode de fortes pluies n'est pas suffisant pour bien recharger les nappes. Si le sol est trop sec, l'eau ne s'infiltre pas et elle reste en surface sans atteindre la nappe phréatique.
Sécheresses répétées dans le Sud
Ainsi, les nappes du Languedoc et du Roussillon sont dans une situation inquiétante et connaissent même à certains endroits leur plus bas niveau historique, comme dans les Pyrénées orientales. C'est la conséquence de la sécheresse qui sévit dans cette région depuis presque deux ans. Les nappes n'ont pas pu se recharger ni en 2023, ni cette année. Les pluies récentes devraient donc avoir un impact limité, dit le BRGM, parce que le sol est trop sec.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.