Sécheresse : les nappes phréatiques vont mieux qu'en 2023, mais l'été demeure incertain

Le point noir reste les nappes du Languedoc et du Roussillon. Elles y sont plus basses que l'an dernier et ont même continué à baisser en février sur la plaine du Roussillon et le massif des Corbières, faute de pluies suffisantes.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La sécheresse continue de frapper les Pyrénées-Orientales, comme ici au lac de Vinça, le 12 janvier 2024. (FRANCOIS LAURENS / HANS LUCAS / AFP)

Malgré quelques zones toujours en tension, les nappes phréatiques en France sont globalement dans un bien meilleur état qu'en 2023. Au 1er mars, 46% des nappes étaient au-dessus des normales mensuelles et 36% restaient en dessous, rapporte jeudi 14 mars le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Soit à un niveau largement meilleur qu'à la même époque en 2023, quand 80% des niveaux étaient sous les normales. Toutefois, depuis deux mois, la situation n'évolue guère, alimentant les craintes d'un retour de la sécheresse durant l'été, synonyme de restrictions d'eau, ajoute le BRGM.

Les chiffres ne prennent pas encore en compte les récents épisodes méditerranéens, dont la dépression Monica du week-end du 9-10 mars, mais les effets de ces précipitations qui ruissellent beaucoup devraient être "largement limités", selon le BRGM. Plus tôt, entre décembre et fin février, la France a enregistré un excédent de pluie d'environ 10% en moyenne, selon Météo-France. Une bonne nouvelle pour certaines nappes, de la Bretagne à l'ouest du Massif central et aux Pyrénées-Atlantiques d'une part, et de l'Artois aux vallées alpines d'autre part, qui ont pu se réalimenter avant l'arrivée du printemps, quand la majeure partie de l'eau tombée du ciel sera absorbée par la végétation.

Le point noir reste les nappes du Languedoc et du Roussillon. Elles y sont plus basses qu'en 2023 et ont même continué à baisser en février sur la plaine du Roussillon et le massif des Corbières, faute de pluies suffisantes. Les nappes du sud de l'Alsace, du couloir de la Saône, du sud du Massif central restent aussi à des niveaux bas, voire très bas.

Prudence pour l'été

Qu'en sera-t-il pendant l'été 2024 ? S'il y a des raisons d'être "assez optimiste" pour certaines régions "en raison d'un début de recharge satisfaisant", le BRGM reste pourtant "assez prudent" pour les prochains mois. "En cas de précipitations insuffisantes en mars et avril, l'état des nappes pourrait se dégrader rapidement sur les nappes réactives [qui se rechargent et se vident plus vite] et lentement sur les nappes inertielles", où l'eau a besoin de plus de temps pour s'infiltrer, prévient l'organisme. L'incertitude est d'autant plus grande que Météo-France anticipe une tendance à des températures plus élevées pour mars, avril et mai, favorables à l'évaporation et à l'assèchement des sols.

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