Grand Paris Express : "Les premières lignes sont prévues pour 2024"
Après beaucoup de retard, le chantier du métro géant autour de Paris entre dans une phase décisive. Pour le patron de la Société du Grand Paris, Thierry Dallard, le calendrier et le budget devraient maintenant être respectés.
C’est le plus grand chantier d’Europe. Le Grand Paris Express, métro automatique autour de la capitale (200 km, 68 gares) a pris énormément de retard. Les premières lignes devaient ouvrir cette année. Il y a un an, le gouvernement a revu le calendrier. Pour Thierry Dallard, le président de la Société du Grand Paris, qui pilote ce chantier géant, il n’y a plus de raison de modifier l'objectif : "Les premières lignes sont prévues pour les Jeux olympiques, en 2024. Et puis régulièrement, en 2025, 2026, 2027, jusqu’en 2030, les différentes lignes seront mises en service", a-t-il estimé sur franceinfo jeudi 3 janvier.
Un métro à Clichy-sous-Bois en 2024
Thierry Dallard reste quand même prudent : "En matière de travaux souterrains, il faut toujours être prudent (…) Des aléas peuvent conduire à prendre du retard. Mais aujourd’hui nous mettons tout en œuvre pour respecter ce calendrier-là". Dans le détail, pour les Jeux olympiques, "la priorité absolue est la desserte du village olympique, sur la commune de Saint-Ouen (…) Notre objectif, c’est que non seulement la ligne 14 soit prolongée, mais également le début de la ligne 16 soient effectivement mis en service pour le printemps 2024".
Une gare à l’aéroport du Bourget, près du village des médias prévu pour les Jeux, reste "un objectif". Au-delà des JO, de nombreuses communes de la région attendent le métro. C’est le cas notamment de Clichy-sous-Bois et Montfermeil, où ont débuté les émeutes de 2005. Thierry Dallard confirme que pour elles, "l’objectif est bien la fin de l’année 2024".
Un budget à 35 milliards : "Je pense que cet objectif sera tenu"
Ces dernières années, le budget du Grand Paris Express a explosé. Il est aujourd’hui stabilisé, selon Thierry Dallard : "Aujourd’hui, le budget cible, c’est 35 milliards pour l’ensemble du Grand Paris Express (…) Je pense que cet objectif sera tenu". Le projet vient d’obtenir des recettes fiscales supplémentaires. Les touristes et les entreprises seront mis à contribution. Ces taxes représentent environ 130 millions d’euros, estime Thierry Dallard, pour qui ces ressources supplémentaires "suffisent pour avancer en 2019".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.