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PMA : pourquoi l'Espagne reste une destination privilégiée par de nombreuses femmes

Des milliers de femmes choisissent ce pays pour réaliser leur rêve de maternité. Une destination plébiscitée en Europe en matière de procréation médicalement assistée (PMA), où des cliniques acceptent des patientes jusqu’à 50 ans.

Article rédigé par franceinfo, Marie-Hélène Ballestero
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Illustration de femme enceinte (18 juin 2020). (VANESSA MEYER / MAXPPP)

Les freins et les veto existant dans de nombreux pays au sujet de la procréation médicalement assistée (PMA), mais aussi la rapidité des traitements ou encore des temps d’attente beaucoup plus courts et des processus administratifs allégés représentent autant de facteurs pouvant expliquer pourquoi l’Espagne est devenu le référent en Europe dans ce domaine. Le recours aux techniques les plus avancées avec une recherche très dynamique, des taux de réussite élevés ou encore des cliniques qui acceptent des patientes jusqu’à 50 ans sont également mis en avant pour comprendre ce phénomène.

>> PMA : des associations relèvent de "grosses difficultés" pour les couples de femmes

L’Espagne bénéficie aussi d’un cadre législatif très souple, qui autorise des traitements interdits dans de nombreux pays. Dès 2006, par exemple, la loi de PMA était ouverte en Espagne aux femmes célibataires et aux couples lesbiens, avec les mêmes droits que les couples hétérosexuels. Reconnue pour son "savoir-faire" en matière de fertilité, la compagnie IVI compte 32 cliniques en Espagne qui accueillent chaque année un pourcentage élevé de patientes étrangères.

"Les patientes qui viennent de l’étranger sont des patientes qui sont en parcours de souffrance, explique André Guérin, médecin gynécologue et directeur du département francophone chez IVI. Ces personnes sont, soit sur le plan de la loi, soit sur le plan médical, en fin de parcours. Elles ont fait des traitements de haut niveau et n’ont pas obtenu ce fameux bébé parce que c’est compliqué. Et les recherches IVI trouvent des solutions pour les cas simples et les cas compliqués. C’est une réponse à un parcours de souffrance pour permettre l’accès à la famille, quand tout a été essayé".

De nombreuses patientes françaises

Selon la Société européenne d’embryologie et de reproduction humaine, les Françaises représentent près de 40% des femmes étrangères qui ont recours à la PMA en Espagne. Le quotidien El Mundo estime même que, chaque année, près de 3500 Françaises se rendent dans les cliniques de fertilité espagnoles. Certains dénoncent “un tourisme reproductif” mais pour ces milliers de femmes qui rêvent d’avoir un enfant depuis des années, venir en Espagne c’est la possibilité, tout simplement, d’atteindre le bonheur.

À 40 ans, Julia a suivi un vrai parcours du combattant avant d’avoir son bébé, il y a près de deux ans. Cette mère célibataire parisienne a commencé son long périple en Belgique, sans succès, avant d’atterrir dans une clinique IVI à Valence. ”Ça nécessite quand même d’avoir un petit peu d’argent parce que ça coûte cher tout ça: les allers-retours, la FIV… c’est un parcours qui est assez douloureux, souligne cette mère célibataire, dont le processus semé d’embûches aura duré au total près de 5 ans.

"À part si cela fonctionne du premier coup, ce que je souhaite à toutes les femmes qui se lancent là-dedans, c'est un parcours assez difficile et douloureux."

Julia

à franceinfo

"Je le conseille en tout cas, conclut Julia sur un note d'optimisme. Je suis hyper heureuse aujourd’hui et mon fils est un enfant exceptionnel." 

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