Malgré des salaires en hausse de 30%, la Malaisie manque de chefs cuisiniers
Dans la capitale de l'État de Johor en Malaisie, Johor Bahru, littéralement située juste en face de Singapour, embaucher un cuisinier relève de l’exploit. Depuis que Singapour a rouvert ses frontières il y a un an, la concurrence qui existait bien des années avant le Covid, s’est renforcée, expliquent plusieurs associations de restaurateurs malaisiens.
De nombreux chefs cuisiniers ont en effet pris la décision de travailler dans la cité-État pour un salaire beaucoup plus élevé qu’en Malaisie, presque trois fois plus important.
Ce sont surtout les jeunes chefs, âgés de 20 à 30 ans, qui partent dans les cuisines de la cité-État. Pendant un an environ, ils se forgent une première expérience à Johor avant de chercher un emploi à Singapour. Sur les réseaux sociaux, les groupes concernant les opportunités d'emploi dans la restauration fleurissent et les annonces sont scrutées de très près par les potentiels candidats.
Malgré des efforts, les problèmes persistent
Conséquence, du côté des établissements malaisiens, la compétition est rude face au manque de main d’œuvre en cuisine. D’autant plus que les clients, eux, sont bien de retour, et depuis un certain temps déjà. Certains établissements se retrouvent à réduire leur carte par manque de chefs. Et de nombreux propriétaires de restaurants ont relevé les salaires à Johor Bahru. La rémunération d'un cuisinier y a augmenté d'environ 30% par rapport à l’avant Covid.
Une augmentation importante, mais qui peine à régler le problème. Selon la presse locale, de nombreux cuisiniers ont ouvert leur propre entreprise après avoir perdu leur emploi pendant la crise sanitaire. Beaucoup aussi se sont carrément réorientés. Et la plupart des travailleurs étrangers sont retournés dans leur pays d'origine pendant le Covid.
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