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Au Japon, le masque n'empêche pas la reconnaissance faciale

Les technologies de reconnaissance faciale ont été soudainement rendues inopérantes dans de nombreuses situations, en raison du port du masque contre le Covid-19. Mais de nouvelles techniques permettent de contourner cet obstacle, même si elles ne sont pas infaillibles à 100%.

Article rédigé par franceinfo - Karyn Nishimura
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Recherches sur la reconnaissance faciale et les données corporelles, le 16 septembre 2020 (illustration) (ROSLAN RAHMAN / AFP)

Des dizaines d’entreprises à travers le monde développent depuis l’an dernier des algorithmes pour reconnaître un visage même quand il est en partie masqué. Au Japon, on a pris de l’avance. "Ici, depuis longtemps énormément de personnes portent des masques contre la grippe et les allergies aux pollens. On nous a fait part du besoin d'un système reconnaissance faciale adapté. Avec le coronavirus, la demande s’est amplifiée d’un coup", explique Shinya Takashima, un des développeurs de ce type de technologies chez NEC.

Le procédé consiste donc à d’abord repérer en moins d’une seconde que la personne porte un masque, puis à n'opérer la reconnaissance du visage que sur la partie perceptible avec un algorithme dédié : "On utilise autant que possible les diverses parties du visage qui restent visibles : la forme et la taille des yeux, leur écartement, les sourcils, etc."

NEC revendique ainsi une reconnaissance réussie avec un masque dans 99,9% des cas, mais c’est la perfection qui est visée.

Même pour déverrouiller les smartphones 

La technologie fonctionne pour déverrouiller les smartphones, à condition que le fabricant accepte de l’intégrer dans ses appareils. Ce n'est pas encore le cas concernant la technologie de NEC.
Pour le moment, un des usages concrets déjà existants est celui qu’en font des compagnies aériennes qui identifient les passagers par reconnaissance faciale pour les formalités à l’aéroport avant l’embarquement : désormais, pour certaines d’entre elles, le système fonctionne avec un masque. Mais, reconnaît Shinya Takashima, "le développement a été rendu plus difficile par le fait que désormais les masques ne sont plus tous blancs : ils sont de différentes formes et de différentes couleurs. Cela complique la reconnaissance."

Mais cela ne l'empêche pas. Ceux qui, soucieux de ne pas être vus ou reconnus, pensaient qu'un masque les protégeait des systèmes de reconnaissance faciale vont devoir trouver autre chose.

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