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En direct de l'Europe. Dans la tempête en 2017, l'Europe retrouve un nouveau souffle

L'UE a retrouvé de l'optimisme en se serrant les coudes face à l'adversité. Son grand échec reste sa politique migratoire.

Article rédigé par franceinfo, Anja Vogel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un migrant, secouru en Méditerranée, attend d'être débarqué dans le port de Salerno en Italie, le 3 novembre dernier.  (CESARE ABBATE / MAXPPP)

"L'Europe a de nouveau le vent en poupe", s'est réjoui en septembre dernier le président de la Commission Jean-Claude Juncker lors de son discours sur l'état de l'Union devant les eurodéputés. Les effets de la crise semblaient s'atténuer, la croissance repartir, la Grèce en voie de normalisation et le spectre de l'extrême-droite momentanément écarté aux Pays-Bas et en France.

Macron l'europhile

C'est même le président français que les dirigeants européens espéraient qui venait de se faire élire : Emmanuel Macron, l'europhile, porteur énergique d'un projet d'intégration enthousiasmant. C'était avant la crise politique en Allemagne et l'entrée de l'extrême-droite dans le gouvernement autrichien, mais chacun se dit convaincu que le pragmatisme et l'esprit européen l'emporteront toujours outre-Rhin.

Soudés face à Trump

Dans la tempête, les Européens se serrent les coudes. Ils le font sur le Brexit en négociant fermement et dans une position unanime avec Londres. Un peu moins solidaires sur la crise polonaise, ils sont restés soudés depuis l'entrée en fonction du nouveau président américain, dénonçant les décisions de Donald Trump de se retirer de l'accord sur le climat, de l'Unesco, puis de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël. Ils ont sérieusement progressé dans la lutte contre le dumping social et contre l'évasion fiscale, même si la liste noire finalement adoptée par les Etats membres, qui ont soigneusement évité d'y faire figurer l'un d'eux déçoit beaucoup les eurodéputés. De même que la décision d'autoriser finalement le glyphosate pour cinq années supplémentaires, alors que le Parlement européen s'était prononcé pour une sortie.

L'égoïsme des Etats face aux migrants

Mais la principale ombre au tableau reste la politique migratoire de l'Union, marquée par une absence préoccupante de solidarité envers les migrants comme entre les Etats, et des accords chèrement financés pour que la Turquie, la Libye et les pays africains les empêchent de parvenir jusqu'à nos côtes. Alors que les solutions européennes de répartition et d'accueil existent, proposées par la Commission, encouragées par le Parlement, mais une nouvelle fois enterrées par l'égoïsme des Etats.

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