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Japon : Tomoko Horino, infatigable conseillère beauté, rentre dans le Guinness des records à 100 ans

Cette Japonaise vient d'être reconnue "conseillère beauté la plus âgée au monde" et la centenaire continue à exercer son métier, comme elle l'a toujours fait.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La japonaise, Tomoko Horino, 100 ans, pendant une interview, le 30 août 2023. (PHILIP FONG / AFP)

Une Japonaise qui, à 100 ans, vient d’entrer au Guiness des records en tant que "conseillère beauté la plus âgée au monde", comme le raconte mardi 21 novembre à l’Agence France-Presse (AFP) qui note qu’aujourd’hui tout le monde l’adore. Pourtant, dans les années 1960, dans sa ville de Fukushima, ses voisins médisaient d’elle quand elle partait travailler soigneusement maquillée à l’aube. On racontait qu’elle travaillait dans un bar à hôtesse. "Mais quelle sorte d'hôtesse de bar se lève avec le soleil et rentre quand il se couche ?", s’amuse-t-elle. "C'était le temps où les femmes mariées restaient à la maison et ne s'occupaient que du foyer. Mais moi j'avais besoin de travailler", raconte Madame Honiro à l’AFP.

Alors afin d'arrondir ses fins de mois, tout en élevant ses trois enfants, elle a d'abord confectionné des boîtes cadeaux, avant de commencer à faire du démarchage à domicile pour le compte d’une marque japonaise de cosmétiques pour laquelle elle travaille encore aujourd’hui. Elle a travaillé dur, au point de gagner trois fois plus que son mari, un cadre de l’administration publique qu’elle a épousé très jeune. "Une erreur", confie-t-elle, même s’ils ont vécu ensemble jusqu’à son décès, il y a 16 ans. Car lui "venait d'une famille très riche et il dépensait l'argent sans compter. Il invitait ses collègues à des dîners arrosés et toute sa paie du jour y passait".

Elle veut travailler aussi longtemps qu’elle vivra

Mais rien ne l’a empêché de vivre sa vie et, à 100 ans passés, elle continue de prendre soin d’elle chaque jour, de se laver le visage en s’aspergeant 20 fois chaque soir pour tenter de dompter les rides. Et elle se tient informée de l'actualité en regardant chaque soir le journal à la télévision : pour pouvoir continuer à faire la conversation avec ses clients et ses clientes, qu’il devient quand même difficile de garder, beaucoup étant décédées vers l’âge de 80 ans. Même si depuis une vingtaine d’années elle a abandonné ses talons aiguilles, elle a l'intention de continuer à travailler aussi longtemps qu’elle vivra, juste pour le plaisir d'aider les gens "à devenir plus beaux, certes, mais surtout plus heureux", déclare Madame Horino.

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