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Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir des "bangas", ces quartiers insalubres de Mayotte

Tous les matins, Léo Tescher se glisse dans la peau d'une personnalité, d'un événement, d'un lieu ou d'un fait au cœur de l'actualité.
Article rédigé par franceinfo - Léo Tescher
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Les habitants du bidonville de Majicavo, au nord de Mayotte, ont été marqués d'un numéro à la peinture. Ils font l'objet d'un arrêté préfectoral de démolition dans le cadre de l'opération "Wuambushu". (SANDRINE ETOA-ANDEGUE / RADIO FRANCE)

Baptisée "Wuambushu", l'opération "secrète" ne l'est plus : la France s'apprête à déclencher dans les prochains jours une série d'interventions policières contre la délinquance et l'immigration illégale à Mayotte, en procédant à des expulsions massives d'étrangers en situation irrégulière et à des destructions de bidonvilles. 

>> Mayotte : précarité, immigration, violence… Cinq graphiques pour comprendre la situation "hors norme" de l'archipel

Ces habitations de fortunes, illégales, insalubres, fabriquées en tôle ondulée, sans eau ni électricité, sont au nombre de 20 000 sur l'île. La misère s’y répand, la violence l’accompagne, les bandes criminelles y prolifèrent.

Pourtant, ces "bangas", dénoncés par Gérald Darmanin notamment, ne sont pas que cela. Il s'agit d'un habitat ancestral : une petite maison d'une seule pièce. Les murs en terre, le toit en chaume de cocotier... Indissociable de la culture mahoraise : des générations de jeunes garçons adolescents, quittant la maison familiale, devaient le construire dans un rite de passage à l’âge adulte.

Mais depuis une vingtaine d’années, le banga a disparu du paysage mahorais, remplacé par des cases en tôle.

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