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"Fatima" : une mère courage face au racisme ordinaire

Dans "Cinéma Week-end" cette semaine, une mère courage, "Fatima", filmée par Philippe Faucon, et la sortie en vidéo de "La Loi du marché" avec Vincent Lindon.
Article rédigé par Florence Leroy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  ("Fatima" de Philippe Faucon © DR)

Fatima est le portrait d'une mère courage, une femme immigrée et musulmane confrontée au racisme ordinaire et à la barrière de la langue. Une femme qui multiplie les ménages, toute entière dévouée à la réussite de ses deux filles, de l'ainée notamment qui se lance dans des études de médecine.

 

Un chemin semé d'embuches, qui pourrait tomber dans les clichés, mais qui les dépasse sans cesse grâce à  la justesse des comédiennes, non professionnelles, grâce à sa dimension universelle aussi, car Fatima est avant tout une mère qui veut le meilleur pour ses filles, et en laquelle beaucoup se reconnaitront.

 

La Loi du marché , le film qui a valu à Vincent Lindon le prix d'interprétation au dernier festival de Cannes, vient de sortir en vidéo. C'est l'occasion de découvrir ou de redécouvrir le comédien dans le rôle d'un chômeur confronté à la difficile recherche d'un emploi, à l'angoisse du lendemain, à la peur de tout perdre, à  la tentation de tout accepter, y compris la délation ou l'humiliation.

Ce qui a particulièrement intéressé  la psychanalyste Claude Halmos. Elle l'explique dans un entretien proposé en supplément dans cette édition dvd : "C'est d'une violence totale, et on n'en parle pas. Il y a une vraie question qu'il faut se poser, et moi je suis extrêmement heureuse que le film existe, c'est pourquoi on n'en parle pas ?"

 

 

 

 

Au programme de la semaine à venir, deux films sont particulièrement attendus.  Deux comédies signées par deux vétérans en pleine forme : le plus européen des cinéastes américains, Woody Allen, signe, avec L'homme irrationnel ,  une comédie spirituelle et philosophique.

Jean-Paul Rappeneau propose lui avec Belles familles une chronique enlevée autour d'un héritage familial  inspiré, comme souvent dans son œuvre, des grandes comédies hollywoodiennes des années 40 : "En France, il y a des films comiques, il y a une tradition, avec Fernandel, Rellys, Bourvil, et maintenant tous ces garçons et ces filles qui viennent de la télé et qui sont très drôles. Mais la comédie telle que je l'ai aimée, la comédie américaine des années 40/50, je l'ai toujours regrettée, à part Jacques Becker il y a très longtemps, Nakache et Toledano quand même que je trouve brillants, mais sinon c'est un territoire qui reste à explorer !"

 

Ajoutons qu'un autre cinéaste fera la une la semaine prochaine : Martin Scorsese sera l'invité du Festival Lumière à Lyon et de la Cinémathèque à Paris qui proposera une exposition ainsi qu'une rétrospective de son œuvre, avec la projection, dès l'ouverture du cycle mercredi, de Taxi driver .

 

 

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