"Compétition officielle" : Penélope Cruz et Antonio Banderas, en roue libre et hilarants
Pas un très grand cru en salles cette semaine, c'est souvent le cas juste avant, et juste après le Festival de Cannes, mais on a quand même trois films à vous conseiller.
Et puisqu'on parle de Cannes, notre premier choix cette semaine s'appelle Compétition officielle, on reste donc dans la thématique. C'est une comédie, réalisée par le duo argentin Gastón Duprat et Mariano Cohn, avec un trio d'acteurs de choix : Penélope Cruz, Antonio Banderas, et Oscar Martinez.
L'histoire, c'est celle d'un riche et vieux patron de l'industrie pharmaceutique qui veut laisser une trace, une œuvre en héritage, et décide de produire un film, en réunissant une réalisatrice à la mode et deux acteurs très différents, un comédien de théâtre vieillissant et un héros de films d'action très arrogant.
Gastón Duprat, co-réalisateur du film : "On a préparé le film avec les acteurs, on l'a pensé avec eux, on l'a écrit en pensant à eux, mais aussi avec la participation d'eux trois. Parce que ça les intéressait de faire un film où ils pouvaient interagir entre eux, mais aussi en participant, puisqu'ils nous ont transmis beaucoup d'expériences et d'anecdotes personnelles, qui se retrouvent dans le film, soit telles quelles, littéralement, soit un peu modifiées."
Le film est une charge, souvent hilarante, contre les egos démesurés des artistes, mais aussi leur peur de vieillir, de disparaître, et aussi un hommage au cinéma et à sa fabrication. Les comédiens sont souvent en roue libre et plein d'autodérision, et Compétition officielle est sans doute le film qui vous fera le plus rire du moment.
C'est magnifique, un conte signé Clovis Cornillac
Autre film en salles depuis mercredi, C'est magnifique, de et avec Clovis Cornillac. Une sorte de conte qui nous présente Pierre, la quarantaine, qui a toujours vécu coupé du monde, protégé par ses parents. Mais à la mort de ceux-ci, il découvre qu'il a été adopté, et que selon la loi française, il n'a aucune existence. Il part à la recherche de ses origines et rencontre Anna, jouée par Alice Pol.
"C'est pas un film social, et c'est pas un film banal, précise Clovis Cornillac. Du coup pour sortir de ça, il fallait des ancrages qui font référence, des choses qu'on connaît tous. Les gens cabossés se rencontrent. Parce que les gens cabossés sont un peu perdus, et un peu lâchés. Il créent de fait, ou par obligation, des sortes de petites communautés, d'entraide ou de soutien entre eux, etc. Mais ce que ne voulais pas justement, c'est que ce soit triste.
Je pense qu'il y a une vraie force. C'est toujours très délicat, parce que c'est comme si tu disais : ah c'est formidable d'être dans la merde, ou c'est formidable d'être pauvre, alors que pas du tout. Donc, c'est pas la question, mais les valeurs humaines qui s'en dégagent n'ont rien à voir avec ce que tu possèdes."
Un Clovis Cornillac décidément prolifique, puisque cette année aussi doit sortir Couleurs de l'incendie, qu'il réalise également, adaptation du roman de Pierre Lemaitre qui fait suite à Au revoir Là-haut.
Un documentaire sur la reine Elizabeth II
Enfin à l'occasion du Jubilé de platine, qui célèbre les 70 ans de règne d'Elizabeth II, un documentaire a été diffusé jeudi soir dans les cinémas Pathé en France. Sachez qu'une séance de rattrapage est prévue demain dimanche 5 juin à 16h, aux mêmes endroits.
Elizabeth : Regard Singuliers est signé Roger Michell, réalisateur entre autres de Coup de foudre à Nothing Hill, mais il est mort avant de pouvoir finir le film. Son producteur, Kevin Loader, nous explique le lien très fort des citoyens du Royaume-Uni à leur souveraine :
"Je pense qu'il est juste de considérer que tout le monde au Royaume-Uni n'est pas monarchiste, et que beaucoup pensent que l'instititution est datée, ou plus appropriée à un état moderne. Mais malgré cela, et aussi parce que la Reine a rempli son rôle si brillamment, et sans défauts, pendant 70 ans, même les gens qui sont anti-monarchistes respectent quelqu'un qui a fait du si bon boulot.
Ni Roger Michell ni moi-même sommes monarchistes, mais on a beaucoup de respect et d'affection pour cette femme si particulière. On n'en verra pas d'autres des comme elle, et on n'aura pas d'autre reine dans ce pays pendant au moins trois générations. Une femme à la tête d'un État pour le plus long mandat de l'Histoire."
Un documentaire composé uniquement d'images d'archives, chapitrées par thèmes, qui revient sur l'aura d'Elizabeth II, à la fois comme reine, mais aussi icône de la culture populaire.
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