Chroniques du ciel. Level lance sa liaison Orly-Montréal
Level, la compagnie low cost long Courrier de IAG, la maison mère de British Airways passe à la vitesse supérieure à Orly.
A l’heure où Air France cherche toujours son futur PDG, espérons-le, un professionnel secteur, on attend une décision dans les jours à venir, Level, la low cost long courrier de IAG, la maison mère de British Airways et d’Iberia tisse sa toile à Orly.
La semaine prochaine Level inaugurera sa première route vers Montréal
Puis la compagnie proposera des vols vers Fort-de-France, Pointe-à-Pitre, et New York à des prix d’appels - sans aucune prestation à bord - d’une centaine d’euros l’aller simple.
Alors certes, seuls quelques billets seront proposés à ces tarifs, mais cette arrivée à Paris de Level risque de déstabiliser encore un peu plus des compagnies à la santé plus ou moins fragile : Corsair, qui est à vendre, mais aussi XL Airways, Air Caraïbes, French Blue et bien sûr Air France dans une moindre mesure.
D’autant que Level ne part pas de zéro. A Orly, la compagnie low cost long courrier a repris les 170 salariés, les créneaux horaires, le certificat de transport aérien et la clientèle d’Openskies, la filiale de British Airways, jusqu’à présent spécialisée dans la desserte de New York.
Des taux de remplissage de 100% au départ de Barcelone
De plus, Level entend bien s’appuyer sur l’importante présence à Orly, de Vueling, la low cost moyen-courrier du groupe pour son trafic en correspondance. Et il a sans doute des raisons d’y croire, puisque Level, lancée, il y a tout juste un an, affiche des taux de remplissage de 100% au départ de Barcelone.
Ajoutons qu’IAG est aujourd’hui le transporteur aérien européen dégageant le plus gros profit en valeur absolue. Pour Willie Walsh, Level est la réponse au développement très rapide de la low cost Norwegian, qui, ces derniers temps, a multiplié les ouvertures de lignes transatlantiques. Et pas question, ajoute le patron de IAG, de lancer des vols au départ du hub de British Airways, à Londres Heathrow, en raison des taxes beaucoup trop élevées, qui ne permettraient pas de proposer des billets bon marché.
Une stratégie donc totalement différente du modèle hybride proposé par Air France et sa filiale Joon. Willie Walsh se dit sceptique, comme d’ailleurs, bon nombre de professionnels du secteur.
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